The Train is the World (critique) ATTENTION SPOILERS !

Brrr voila un film qui fait froid dans le dos...

N'ayant pas lu la bande dessinée française "Le Transperceneige" de Jacques Lob et de Jean Marc Rochette, je ne puis donc pas faire de comparatif avec ce film de Bong Joon-Ho qui nous offre cette fois ci un spectacle bien différent de ces anciens films comme "Memories of Murder" qui nous proposait là un thriller une critique policière. Cette fois ci le grand réalisateur du cinéma sud coréen nous propose un blockbuster apocalyptique transpirant l'atmosphère hollywoodienne.


Le film nous entraîne donc dans un train fonçant a toute allure a travers les cinq continents continuellement afin de protéger l'humanité du monde devenu un désert glacial a cause d'une tentative de refroidissement planétaire ayant échouée. Seulement même a l’intérieur du train qui demeure le seul refuge de l'humanité, la lutte des classes sociales est toujours présente au sein des différents wagons qui sont classés par ordre de richesse. On y suit donc le personnage de Curtis (Chris Evans) qui planifie avec son mentor Gilliam...( Gilliam qui pourrait faire penser au réalisateur américain Terry Gilliam qui avait déjà lui aussi réalisé des œuvres de SF d'anticipation avec pour sujet la confrontation des classes sociales tel que "Brazil" ou encore " L'armée des 12 Singes" )...une révolte ayant pour but de reprendre le contrôle du train pilotée par son créateur Wilford (Ed Harris) qui a instauré une hiérarchie des classes sociales et a mobilisé les classes les moins hautes financièrement dans le dernier wagon du train. Curtis regroupe donc toutes les forces du dernier wagon et lance une révolte afin de réussir à atteindre le dernier wagon et de neutraliser Wilford.


Le film se conclut donc par le meurtre de 74% des passagers du dernier wagon par les employés de Wilford après que Curtis accompagné de Namgoong Minsu ( Song Kang-Ho ) et sa fille Yona ( Ko Ah-Sung ) qui sont chargés de déverrouiller les portes en échange de Kronol ( drogue synthétique hallucinogène ) aient atteint le dernier wagon. Wilford révèle donc a Curtis que toute sa révolte était préméditée afin de réduire la population dans le train pour préserver les ressources disponibles du train. Namgoong Minsu fait alors exploser le train avec ses réserves de Kronol ( qui se trouvent être inflammable ) ce qui entraine la chute du train; les seuls survivants de l'explosions sont ainsi Yona et un enfant exploité par Wilford, ils aperçoivent alors un ours polaire dans la nature ce qui pourrait suggérer que leur survie est possible et ainsi que le retour de la vie sur terre est possible.

Cette œuvre n'a rien a envier les autres chefs d’œuvre du réalisateur mais elle n'en reste pas moins intéressante. A première vue on pourrait presque penser a un blockbuster du style Marvel ou encore des films a gros budget manquant cruellement de fond qu'on peut trouver sur Netflix mais il n'en est finalement rien. Au lieu d'un train qui ne sert que de décor, le train peut là se définir par un écosystème de l'humanité, un engrenage concret dans lequel tous les agissements des personnages qui se déshumanisent au fur et a mesure qu'ils atteignent un nouveau wagon prennent tout leur sens et dans lequel le système ne peut être changé qu'en fonction de sa destruction. Le film possède une violence assez poignante que l'on pourrait parfois qualifier de gratuite envers les protagonistes mais qui s’exécute finalement dans un but bien précis


Malgré son casting composé de beaucoup d'acteurs/actrices américains(aines) Bong Joon-Ho arrive quand même a réussir a trouver de quoi faire sortir les acteurs de leurs jeux d'acteurs habituels ( je veux dire que quand même que réussir a nous faire s'émouvoir a cause de Chris Evans... Voila faut le faire quoi ! Et bah il l'a fait ). Bon c'est presque un manque d'originalité de rappeler à quel point Tilda Swinton, Ed Harris et Sang Kong-Ho sont extraordinaires mais je vais quand même le faire parce que sinon c'est pas drôle...


Cependant j'avoue que je reste un peu perplexe sur certaines choses comme par exemple l'habitat des autres passagers du train, a aucun moment nous ne voyons leur foyer, si encore le dernier wagon possédait des lits ou des couchettes pour permettre au personnage il n'en vas pas de même pour les passagers résidant l'avant du train. Je parlais avant de décor n'ayant pas comme seule caractéristique d’être un décor pour en mettre plein là vue au spectateur, eh bien dans les wagons a l'avant du train on en est plutôt privés... On pourrait prendre l'exemple des night-clubers ou des abats de viande sui sont exposés dans certains wagons, certes les concepts sont intéressants mais ils n'apportent pas grand chose au scénario et lui procurent des incohérences.


J'en retiens donc un bon blockbuster qui ne se contente pas d’être un simple divertissement avec de bons effets spéciaux, ayant une bonne trame de fond ainsi que des plans et des séquences marquantes ( * la scène de la bonne année ). Ce n'est pas un chef-d’œuvre comparé aux autres œuvres du réalisateur sud-coréen mais si je devais citer des blockbusters avec une forme et un fond magistraux ayant retiré mon attention je citerai sans hésiter Snowpiercer ( dans l'ombre bien évidemment de "Mad Max Fury Road" )

Seigyo
8
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le 15 oct. 2024

Critique lue 14 fois

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