J'avoue ne pas connaître beaucoup le cinéma asiatique, et m'y initier avec ce film n'était peut-être pas la meilleure idée que j'aie eue. J'avais beaucoup entendu parler de ce film comme étant très rafraîchissant et inattendu, mais j'ai été beaucoup déçu.
L'histoire se déroule dans un futur post-apocalyptique où l'humanité a tenté de diffuser un gaz annulant le réchauffement climatique dans l'atmosphère, menant à une ère glacière meurtrière décimant l'humanité. Toute vie a disparu sur Terre, et les survivants de l'humanité ont embarqué à bord d'un train alimenté par un moteur à mouvement perpétuel (de quoi ravir mon esprit d'ingénieur...) qui tourne en rond autour du globe. On y suit l'histoire d'une révolte des gens de la classe inférieure qui tentent d'atteindre la locomotive pour s'emparer du pouvoir.
Bien que je sois fan de science fiction, le pitch de base m'a paru beaucoup trop invraisemblable. Et pourtant, je ne suis pas difficile en la matière : je trouve celui de Sunshine parfaitement acceptable. Le train est une métaphore de la société, avec les différentes classes plus ou moins riches et plus ou moins avantagées, mais cette métaphore est extrêmement maladroite et beaucoup trop évidente.
Ce film est sensé être plus ou moins un hommage aux grands films de Terry Gilliam, Brazil en tête, pour le côté tragi-comique de certaines scènes (comme celle dans la salle de classe). Ces références sont là encore maladroites, et rendent les personnalités et motivations de certains personnages très brouillons.
Ce film contient cependant de très bonnes choses : les scènes de combat sont très intéressantes, et Chris Evans est très bon dans son rôle. Son monologue en fin de film est d'ailleurs très touchant. J'ai également été agréablement surpris de trouver Ed Harris dans ce film, toujours débordant de charisme. Mais les bonnes choses côtoient les mauvaises de trop près : l'homme de main extrêmement cliché m'a définitivement sorti du film (il ne parle pas, tue ses lieutenants car il est très méchant, continue à se battre avec un couteau planté dans le flanc, finit par mourir puis se relève pour... remourir 5min plus tard sans avoir rien apporté de plus à l'histoire,...).
Enfin, le dénouement est très frustrant. Le personnage principal préfère mettre fin à cette micro-société plutôt que d'en prendre la gouvernance, tuant ainsi la majorité du restant de l'humanité et condamnant les deux survivants à errer dans des montagnes enneigées sans abri ni nourriture. Je n'ai pas vraiment compris. L'apparition de l'ours, sensée nous apporter une lueur d'espoir, arrive comme un cheveu sur la soupe et fait presque sourire.
Bref, je n'ai pas compris ce film. Peut-être obéit-il à des codes du cinéma asiatique auxquels je ne suis pas habitué. Les scènes d'action et les visuels restent cependant intéressant, et font de ce film un bon divertissement. C'est lorsqu'on essaie de rentrer dans l'interprétation que l'on se casse les dents.