J'avais essayé Stalker mais je n'avais pas réussi à tenir la distance et m'étais rapidement perdu dans les limbes. Les mois se sont déroulés, et je me suis dit qu'il était temps de retenter le cas épineux Tarkovski, moi qui ne suit pas vraiment adepte des films dits " exigeants ".
On peut dire que bien m'en a pris, car je n'ai pas vu passer les 2h40 du film, aussi incroyable que cela puisse paraitre quand on écoute certains avis ici et là. Objectivement, nous ne sommes pas face à une oeuvre remuante et des plus dynamiques, c'est un fait, mais la richesse du cinéma c'est aussi cette multitude de styles et de rythmes.
C'est lent, c'est long, c'est en Russe et c'est très métaphorique. Mais, pour une raison que je ne saurais expliquer par A + B, j'ai été littéralement happé par Tarkovki sans qu'il me prévienne. J'ai trouvé ce film extrêmement beau, et cette lenteur m'a hypnotisé, chaque plan, chaque détail, chaque mot est important.
Le plan final a achevé de m'enchanter, même si certains diront qu'ils ont vu le coup venir, il y a une symbolique terrible et le mouvement de caméra renforce la puissance de la scène.
Je ne suis pas un professionnel du cinéma ni un cinéphile, je peux simplement dire que ce film m'a touché et a généré en moi des émotions intéressantes.
C'est aussi pour cela que le cinéma est magique, démarrer un film sans rien attendre de particulier et se retrouver bouche bée 2h40 plus tard.