Le choc indéniable : l'homme est le centre de l'univers. L'Homme : l'inconnu véritable.
Solaris, La planète-divinité à l'océan tumultueux.
Solaris, la promesse. Celle de tout recommencer.
Elle te happe, délicate, et doucement te caresse.
Un sortilège ?
Une folie-délivrance ?
Un purgatoire insensé qui disloque l'éthique, comme un château de cartes.
Le rythme habile, métronome, distendu, du périple de Kris, songe éveillé au seuil de la planète-phare qui éclaire ce qui se cache dans l'ombre, joue avec la conscience jusqu'à l'orgasme contemplatif. L’œil doit s'habituer à la pénombre ou à l'éclat lumineux, déjouer les vents mauvais, délier les contours. Les visages seront des paysages poétiques, ils accompagneront ce voyage vers l'inconnu.
Un miroir qui pointe les fautes, incarne l'irréel, lui donnant chair.
Alors que la nature ondule, au fond, nous ne sommes que des plaies.
D'implacables cicatrices qui nous rongent aux fantômes qui nous hantent.
Nous, tous, d'emblée, condamnés à les enterrer ou à faire avec.
L'eau chante jusqu'à l'homme impérial et il contemple son royaume. L'herbe danse pour lui, juste sous son trône. Le monde, impassible, poursuit sa lente révolution alors qu'il s'abandonne à la pluie, nature morte.
Il pensait défaire l'étreinte d'un coup sec mais se réveille avec.
L'ouragan-pulsation.
La tempête-désarroi.
Le mirage déclame sa solitude et l'âme, si elle n'est pas elle aussi un feu de paille, doit prendre le pli et se laisser berner.
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