Tarkovski – Chapitre 3 : 2001 l’Odyssée de l’ennui
Tarkovski – Chapitre 3 : 2001 l’Odyssée de l’ennui
Le combo parfait !
Après deux tentatives pas tellement concluantes pour Monsieur, il à enfin trouvé le Graal, le Sacrée Graal, la solution pour que ses spectateurs se fassent monstrueusement chier. Plusieurs solutions même, qui ensemble forment le cocktail gagnant dépressif qui semble être un but à atteindre !
Aujourd’hui Tarkovski vous enseigne l’art de l’ennui en 5 points :
1er point : Faire des plans assommant par leur inutilité : un plan sur des roseaux, un plan pseudo-contemplatif sur un étang, un zoom sur rien, un zoom sur une oreille… Hum, dans une oreille…
2ème point : Promettre mais ne jamais offrir : Laisser le spectateur naïf penser qu’il n’aura pas le droit ce coup ci à une histoire sur la Russie, barbante, mais à un film de S-F. Faux. A un trip d’ennui tellement puissant qu’il vous fera perdre la notion du temps. Un pitch prometteur, un film… inutile. Aussi cruel que de faire croire que tu vas adopter le chien n°4 sauf qu’à la dernière minute tu te rends compte qu’il a des gaz alors tu le remets dans sa cage et tu prends le bulldog de la cage 5.
3ème point : Prendre les acteurs les moins impliqués du monde : prendre des acteurs qui ont l’air de s’emmerder autant que nous (nous ne sommes pas seuls finalement !). Particulièrement cet homme avec sa mèche grise soyeuse et prétendument tendance, qui a l’air d’être aussi préoccupé par le tournage que par les tartes aux mirabelles que lui préparait sa grand-mère il y a dix ans.
4ème point : donner mal au crane : faire des dialogues philosophiques inutiles tel que : « Quel est le sens de la vie ?», « Comment fais-je pour me brosser les dents », « Dans quelle merde suis-je en train de tourner » Et cetera…
5ème (et dernier point) : Ne pas accepter la modernité : ne pas faire un film futuriste uniquement futuriste, mettre un filtre en pseudo noir et blanc pour revenir à ses premiers amours et perdre le spectateur pourtant plein de bonne volonté.
La science-fiction tient ses qualités de la capacité qu’ont les scénaristes et les réalisateurs à créer un univers riche et intéressant. Tarkovski ne créer rien, il recycle, il nous fait passer trois quarts d’heure dans une maison déprimante, il me tend la main, mais je n’arrive pas à la saisir tant elle me semble éloigné. Tarkovski ne me touche pas.
Après plusieurs réflexions j’en suis venu à la conclusion que, Tarkovski, tout comme Sofia Coppola le fera 30 ans plus tard, traite de l’ennui. Mais attention, Tarkovski est très fort il le fait ressentir concrètement par ses personnages, mais aussi implicitement en le faisant ressentir à ses spectateurs.
P.S : La scène où le chien se tient sur le rebord de la fenêtre et tire la langue est probablement la plus intéressante du film, parce qu’elle est drôle.
P.S 2 : le P.S n°1 est inutile.