De Robert Howard, le personnage le plus iconique qu'il a crée est sans nul doute Conan le Cimmérien. Mais il y a eu aussi Red Sonja, Kull et Solomon Kane, qui m'était inconnu.
C'est peut-être pour cela que le présent film n'a rien d'américain, avec de l'argent anglais, français et tchèque, pour quelque chose qui voudrait sans doute se rapprocher du Seigneur des anneaux.
Kane est un ancien soldat à la recherche du repentir, depuis que dans son passé le diable a cherché de s'emparer de son âme. Il veut être dans la rédemption, traverse une Angleterre dévastée, mais ses penchants premiers pour la violence vont revenir lorsqu'une famille qui lui venait en aide va se faire attaquer.
C'est de l'héroïc fantasy à l'ancienne, malgré que ça manque parfois de sang dans les combats assez violents, on sent une recherche dans le style visuel, les décors aussi, mais le film souffre d'un énorme problème, qui est James Purefoy, incarnant Solomon Kane.
L'acteur n'est pas un souci en soi, je l'avais bien aimé dans la série Rome, mais pourquoi l'avoir affublé de cheveux longs, et de vêtements qui le font énormément ressembler à Hugh Jackman période Van Helsing ? Une telle ressemblance ne peut pas être que l'effet d'une coïncidence, au point que je croyais revoir par bouts le film de Stephen Sommers, avec un type au chapeau pointu. On peut regretter aussi que le réalisateur ne fasse rien d'un acteur tel que Max Von Sydow, et on a là un divertissement honorable, avec son lot d'actions et d'effets spéciaux, avec 0% de production américaine, mais ça n'est au fond guère original, alors que la suite, qui n'aura jamais lieu vu le bide, promettait un développement bien plus large de cet univers.