Aussi imparfait soit ce film, il parle de quelque chose qui est très rarement évoqué dans le cinéma français, à savoir la réincarnation. Pour ce faire, son regard est clairement tourné vers la religion hindoue où l'idée de vivre plusieurs vies y est très forte.
Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg jouent un couple où l'homme veut de sa compagne un enfant. Sauf que cette dernière est une ancienne droguée, donc l'accouchement ne se fait pas sans conséquences dramatiques pour leur bébé. C'est donc détruite qu'elle va essayer de se reconstruire en Inde, où son mari va la rejoindre, mais il apprendra non seulement qu'elle est décédée, mais qu'elle semble s'être réincarnée dans son amie indienne.
J'avoue qu'au départ, c'est assez intriguant, avec une histoire à la manière d'un film d'auteur français, rien d'original. Sauf que la construction est assez éclatée, faisant intervenir très rapidement des personnages hindous qui nous parlent de la réincarnation. Donc déjà, on a une idée sur ce que va devenir la suite du film. Et la partie en Inde est vraiment la plus intéressante, avec un Yvan Attal qui semble découvrir en même temps que le spectateur Pondichéry, et notamment Janagi, qui est cette femme ressemblant effectivement de manière troublante à une Charlotte Gainsbourg qui aura la peau mate.
Mais là où je suis moins d'accord, c'est dans cette volonté d'expliquer à gros coups de feutres ce qui devrait être dans l'évocation, aussi bien l'idée de la réincarnation, que dans la disparition de Gainsbourg, dont rien ne nous est caché. C'est franchement dommage, car ça retire beaucoup de sa part de mystère qui m'attirait au départ.