"Montrer la réalité sociale" : tels sont les mots du réalisateur à propos de son nouveau film, en salle en octobre 2019. Une nouvelle fois, Ken Loach s'attache en effet à mettre en scène des situations sociales attristantes. L'objectif: donner des outils pour un appel à de profonds bouleversements politiques.
Le film met deux aspects sociaux très importants dans notre monde. Tout d'abord, l'extrême précarité générée par les statuts de la "libre-entreprise"; autoentrenariat régit par une firme qui ne garantissent pas un salaire fixe, des horaires stables ou une sécurité à l'emploi. Ensuite, conséquence d'un travail précaire, une situation familiale qui ne cesse de se dégrader. On y voit dans le film la reproduction sociale des inégalités: des parents peu présents à cause de leur emplois, y délaissent leurs enfants qui décrochent scolairement.
Le film est triste et bouleversant, et parvient incontestablement à son objectif: nous rendre furieux. Si tenté qu'on puisse bien vouloir l'être, plutôt que de se fermer sur cette triste réalité que constitue le travail précaire.
Merci Ken Loach de nous rappeler qu'en 2019, le travail continue de tuer.