Amour et survie.
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Dans 𝑆𝑜𝑢𝑑𝑎𝑖𝑛 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑠, Thomas Bidegain propose un récit de survie qui, sur le papier, avait tout pour captiver, mais dont l'exécution reste malheureusement en deçà de ses ambitions. Le film, inspiré par des motifs classiques de l'isolement, peine à trouver un véritable souffle, laissant une impression d'inachevé, surtout dans sa seconde moitié.
La mise en scène se révèle trop timorée, avec une esthétique proche du théâtre filmé, manquant cruellement d’audace cinématographique. Bidegain, dont on connaît le talent pour l’écriture, semble ici restreint par une mise en scène trop sage, qui n’explore pas assez les possibilités visuelles qu’un tel récit pouvait offrir. Le spectateur est rapidement plongé dans une ambiance morose, mais cette atmosphère ne parvient pas à évoluer pour maintenir une tension palpable.
Du côté des acteurs, si les performances sont indéniablement solides, elles peinent à faire oublier le rythme languissant du film. Certains moments paraissent interminables, et une coupe de trente minutes aurait permis de resserrer l’intrigue et d’insuffler un dynamisme bienvenu. Cette lenteur, qui pouvait jouer en faveur d’une approche contemplative, finit par alourdir le film au point d’en émousser l’impact.
En choisissant de virer vers une dimension plus introspective dans sa seconde moitié, 𝑆𝑜𝑢𝑑𝑎𝑖𝑛 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑠 tente de traiter de l’isolement et de la réconciliation avec une certaine délicatesse. Cependant, cette approche ne parvient pas à toucher juste. Les thèmes, certes profonds, ne sont que survolés, laissant un goût de superficialité et d’inabouti dans l’exploration psychologique des personnages.
En définitive, 𝑆𝑜𝑢𝑑𝑎𝑖𝑛 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑠 s’embourbe dans une lenteur mal maîtrisée et ne parvient jamais à transcender son concept de départ. L’ambition est là, mais elle est freinée par des choix de mise en scène trop sages et un manque de moyens qui empêchent le film de déployer toute son ampleur.
Créée
le 10 sept. 2024
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