Quand simplicité et anticipation font bon ménage
Source Code est un bon petit film de video club comme je les aime, efficace et sans prétention :
* Un pitch original – 8 minutes d'enquête avant l'explosion d'un train, les mêmes 8 minutes que Colter Stevens devra revivre inlassablement jusqu'à démasquer le coupable...
* Un scénario qui se déroule sans temps mort mais qui par son concept rewind nous laisse, tout comme Colter, le temps de nous creuser un peu les méninges.
* Juste ce qu'il faut de science-fiction et d'anticipation pour nous donner à réfléchir sans nous perdre dans des explications fumeuses et fermées.
* Un cadre resserré : peu de personnages, peu de lieux, peu de temps, ce qui évite d'autant plus les embrouillaminis de neurones liés à ce type de film.
* Un jeu d'acteur simple et pertinent, sans fioriture ni pathos : oui, c'est touchant, mais voyez-vous on n'a pas trop le temps. Alors comme Colter, on s'attache (à la jolie Michelle) et se détache (adios papitos) sans trop traîner.
* SPOILER ! – Une fin heureuse certes, mais pas simpliste, en harmonie avec le fil rouge du film : Duncan Jones ne prétend pas expliquer l'intégralité du pourquoi du comment à un spectateur hébété, et préfère clore son film par une ouverture, laissant libre cours à notre imagination (ou à une potentielle suite...).
En bref, un anti-Inception.
Ma plus grande incompréhension restera tout de même celle-ci : pourquoi on ne lui a jamais demandé de poinçonner son ticket, à elle ?