Les Dents de la Seine

Faire un film de requin, c'est accepté de rentrer dans un genre ultra-codifié ou un accord est fait avec le public. On veut du requin. A partir de là, soit on fait le blockbuster dégénéré (Peur Bleue de Renny Harlin) ou on degraisse l'experience et on ramène tout à l'essentiel (The Reef de Andrew Traucki).

Sous la Seine essaye de faire simple avec un costume de blockbuster et avance constamment dans un océan de cliché.. la séquence prologue qui met en place le trauma du personnage principal, tease un peu l'action.. le curseur scientifique qui est surtout là pour dire que "tout est possible" et dédouaner les scénaristes de faire un travail de recherches... le personnage sceptique, l'animal politique qui pense a l'argent. On ajoute une louche de modernité avec une jeunesse qui veut sauver la planète et fait surtout n'importe quoi (est-ce un commentaire des créateurs à l'encontre de Greta?)..

Le casting semble avoir été fait dans la seule optique de toucher tous les publics et démographies et tout dans cet objet filmique respire l'opportunisme et l'exploitation.

Et si vous voulez du requin, on est du niveau des CGI de Peur Bleue.. la facture technique est là, surtout durant les séquences aquatique et c'est peut-être là que ca fait mal au coeur. Toute cette débauche de moyens pour avoir à l'arrivée un nanar cosmique validé par des algorythmes qui essaye surtout d'être tendance et sera finalement oublié et remplacé par le prochain film de l'usine netflix.