Nanar écolo
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C+ PAS MAL
Les médias français n’y vont pas de mains mortes pour vilipender le film « Sous la Seine » en le qualifiant entre autres de « Navet qui touche le fond » par LES ECHOS et les avis sont plutôt partagés parmi les spectateurs français et internationaux. Loin du film catastrophique dépeint par la presse et des réactions négatives, il s’agit d’une démarche audacieuse de présenter un film d’épouvante-horreur animal dans la Seine à quelques semaines des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Dans un premier temps, il s'agit d'une tentative quasiment inédite pour la cinématographie française au budget moyen, abordant des thèmes d'actualité tels que la pollution, les espèces marines menacées, le climat, ... Les critiques dénonçant la crédibilité de retrouver un requin dans la seine sont pour ma part sans fondements car il est bien question ici d'exagération et de scenarios passablement plausibles avec surtout d’imposants animaux terrifiants et monstrueux comme c’est le cas de Meg 2 The trench (2023) ou l’iconique King Kong pour ne citer que ceux-ci dans ce genre. Le thriller reste encore facile à regarder avec des effets spéciaux numériques plus que satisfaisants. Les décors de Paris sont bien exploités, les scènes à bord des bateaux ont été mise en boite sur la Seine mais au risque d'en décevoir certains les scènes sous eau n'ont pas été tournée dans le fleuve parisien mais en Espagne ou à Bruxelles. D'ailleurs des colonnes de cranes de catacombes ont été recrées spécifiquement pour le tournage dans les bassins du studio bruxellois Lite.
Néanmoins la Seine présente de multiples imperfections avec une tripotée de personnages caricaturaux utiliser afin de présenter la situation ou l'action suivante avec de prises de décisions farfelus. Résultat, la plupart du casting joue faux mais avec beaucoup de premier degré. Gros décalage pour Anne Marivin qui surjoue son personnage politique avec le reste du film qui se veut sérieux, peut-être est-ce là l'intention mal exécutée de Xavier Gens d'attaquer avec humour les dirigeants. Malgré les personnages archétypaux dans la première partie du film Sous la Seine apporte un discours nouveau, plus écologique et d'actualité pour échouer dans un deuxième temps face à un scenarios truffé de clichés. En effet le message du long-métrage manque d'aboutissement et de cohérence ne sachant choisir entre le nanar prévisible ou le message premier degré élaboré qu’il ne fait qu’effleurer. Le final donne lieu à un spectacle à l'américaine, encore une fois en désaccord avec le message du début pour s'introduire avec déception dans le concours de coups de feu.
Malgré ses défauts, on apprécie le film qui se déroule avec simplicité et il est évident que le film n'est ni un chef d'œuvre ni la catastrophe annoncée. Comme suscité le propos n'est pas totalement maitrisé coincé entre deux tonalités, faire sensation ou amener une vision nouvelle. En outre Stephen King en personne a validé les dernières minutes du thriller. Est-il possible de parler d'une fin intentionnellement ouverte avec nos deux héros seuls face à la Capitale submergée ou une suite est-elle à envisager ? De quoi éventuellement diviser à nouveau les critiques à venir.
Créée
le 18 oct. 2024
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