Un industriel dans la recherche aéronautique est lâché par ses financiers alors qu'un prototype de missile vient d'exploser en vol lors de son premier essai. Ce Grangier tardif montre un cinéaste en petite forme qui ne donne aucune ampleur à son histoire d'homme intègre mais vieillissant, sur le point de renoncer. Gabin ne semble pas non plus très concerné et la direction d'acteurs est globalement très lâche. Seule Suzanne Flon fait montre d'un peu de vivacité, dans les dernières minutes. Le film se veut très critique à l'égard du petit monde des banquiers et affairistes de tous poils mais la conviction n'y est pas (où est passée la verve d'Audiard ?). Au final, c'est une morale assez plan plan qui prédomine. Et de taureau, on n'en voit pas la queue d'un.