Albert Raynal est un scientifique de renom dans le domaine de l'aérostatique (?) mais, lâché par les banques, il se met en quête d'un investisseur.
Pas d'intrigue policière ni d'effets dramatiques ou spectaculaires dans ce film court d'une rare sobriété -si l'on excepte les envolées de Michel Audiard contre la haute finance- mais une satire corrosive de la bourgeoisie et des nantis. Grangier oppose l'intégrité de Raynal, convaincu d'aller au bout de son projet, à des capitalistes cyniques et hypocrites. Le personnages de Jean Gabin ne rencontre que des banquiers timorés, des faux amis et de vrais arrivistes. L'aspect conjugal, avec Suzanne Flon, est discret mais pas sans intérêt.
Le haute bourgeoisie, univers feutré mais impitoyable, ne sort évidemment pas grandie de cette démonstration désabusée. Il n'en demeure pas moins, en définitive, que la principale faiblesse du film tient à une interprétation encore monolithique de Gabin, pas toujours crédible en scientifique.