The Thing That Should Not Be
Affronter "Southland Tales" c'est comme s'échiner à assembler un puzzle de 1000 pièces dont aucune ne correspond aux autres.
Richard Kelly, à force d'être conforté dans son statut de cinéaste mystérieux, a fait de son œuvre un film masturbatoire et prétentieux qu'il est probablement le seul à comprendre.
À l'issue de la vision de son machin, il paraît inconcevable qu'il ait pu être couché sur papier et présenté comme tel à des producteurs compréhensifs.
Hormis l'imbuvable zizique de Moby, le casting est constitué de plombants acteurs de seconde zone dont Sarah Michelle Gellar, Christophe Lambert et Dwayne Johnson le globuleux qui décroche le pompon du plus piètre acteur du film. Seuls Seann William Scott, Justin Timberlake et John Lovitz surnagent avec les honneurs.
Alors en compétition à Cannes en 2006, à l'issue d'une projection ayant lobotomisé les spectateurs, Richard Kelly a été contraint de reconstruire son film. Malgré cet effort, ce fût un bide abyssal au box office US entraînant une punitive sortie "direct to video" partout ailleurs sur la planète.
Un pote m'a conseillé de revoir "Southland Tales" en m'assurant qu'une relecture me permettrait de mieux le saisir. Cependant cet énergumène est incapable de me fournir le moindre pitch !
Le revoir serait comme se remettre avec une ex que vous auriez fini par détester pour finalement revivre le même enfer. Je préférerai encore me taper une nouvelle fois "2001", c'est dire !