Soyez sympas, rembobinez par jessyka
Dans La Science des rêves, Gondry nous surprenait par l'effet addictif de ce côté bricolage enfantin et sympathique. A peine un an plus tard, ce MacGyver du cinématographe trouve le moyen d'intégrer ce côté là directement au scénario afin qu'il colle définitivement au film pour le plus grand bonheur de nos zygomatiques puisque l'humour y est résolument plus efficace et pénétrant que dans son long-métrage précédent.
En effet, l'intrigue est légère : Mike bosse chez Mr Fletcher - le patron du vidéoclub d'un quartier de banlieue – et a un ami très déjanté : Jerry. Suite à un accident, toutes les bandes des VHS sont effacées. C'est alors qu'une folle idée traverse l'esprit de Mike et Jerry : retourner ces blockbusters avec les moyens du bord, principe qu'ils appelleront plus tard « suéder ».
Le duo se fait comique et très attachant dans ce que Michel Gondry sait si bien faire : un Walt Disney moderne pour adultes doux-dingues et décomplexés. Seule ombre au tableau : le côté charmante poésie d'Eternal Sunshine of the spotless mind ou La Science des Rêves s'est envolé, on le déplore un peu au début du film qui met un certain temps à se mettre en place, et puis Gondry réussit l'exploit de nous faire aimer un film plus grand public, plein de blockbusters suédés et d'émotions préconçues.