Space Bide : Nouvelle Merde

J’étais hyper enthousiaste de découvrir ce film, mais j’aurais dû me douter que ça allait être une grosse déception, bhein ouais, en même temps faut pas chercher bien loin, c’est du Warner Bros. tout craché.

Je ne vais pas passer par quatre chemins, le film est raté, et je ne dis pas ça seulement parce que je n’aime pas le studio (l’affaire Johnny Depp a encore du mal à passer…). Si le Space Jam, premier du nom, n’était pas non plus un chef d’œuvre, il aura au moins marqué les esprits. Cette suite, en revanche, trouve aisément sa place parmi les navets les plus chers de l’histoire. Il regorge de défauts, tous plus incompréhensibles les uns que les autres, en fait, rien ne va, et on se demande pourquoi Warner a laissé passer ça, bon, on sait bien qu'ils ne sont pas trop exigent chez Warner, mais tout de même, y a des limites…

L’histoire pour commencer est une redite du premier film, tant et si bien qu’elle s’apparente davantage à un remake, qui plus est, se révèle fade et téléphonée à mort. Heureusement, la première partie du film est plutôt réussie, avec la visite surprenante des mondes virtuels de Warner Bros, avec les planètes Harry Potter et autres succès de la firme, pour un fan service peu subtil, mais un résultat plutôt divertissant. J'ai lu dans une critique une comparaison avec Kingdom Hearts que je valide. Effectivement, j'ai eu le même sentiment, quand j'ai vu ses planètes miniatures, qui sont exactement l'idée de ce que je me fais d'un futur Kingdom Hearts sublimisé. Le problème c’est que le voyage dans ces mondes virtuels manque d’originalité et d’idée. Il nous donne le sentiment d’avoir été pompé sur d’autres œuvres, à commencer par Ralph 2.0 des studios Disney, ou La grande aventure LEGO de Sony. En gros, Warner est le dernier de la file, et ne se contente que de recopier ce qui a déjà été fait, avec beaucoup moins d’aplomb et de surprises que les exemples cités. D'ailleurs, la deuxième partie de l’histoire chie complètement dans la colle. Les invités des autres franchises ne jouent aucun rôle dans l’histoire et se contentent de composer le public du match de Basket. Ouais, bof.

En parlant de ce match de basket, il est important de préciser qu’il dure toute la moitié du film, et qu’il éclate le rythme comme j’ai rarement vu. Le décor reste le même pendant trois plombes, et le spectacle se contente de nous présenter des personnages à la sauce Fortnite. Par ailleurs, les intervenants sont anecdotiques, même ses pauvres Looney Tunes relégués au second plan, ne sont jamais exploités à leurs justes valeurs, comme si finalement l’œuvre n’assumait pas tout à fait leurs présences (l’absence de Pépé le putois en dit long déjà sur les ambitions de la production…).

LeBron James, qui a l’air très sympathique au demeurant, n’est pas un acteur, et ça se voit. Je me demande pourquoi il est allé se foutre dans une galère pareille (ah ouais, pardon, le roi pognon). Bon, du coup, je pense qu’il peut changer d’agent, parce que là le résultat explose juste son image. C’est bien d’avoir de l’humour, mais c’est bien surtout de rester dans le coup. Le gars est ringard dès les premières minutes en raison d’un rôle usé et désastreux de papa tyrannique qui n’accompagne pas ses enfants dans la vie, mais qui les obligent à accomplir des rêves qui ne sont pas les leurs, bref… ça se traduit par cette intrigue dépassée et poussiéreuse.

Bon, visuellement le film est joli, même si on fait du sur place, il y a pas mal d’idée, mais le manque de cohérence dénature l’identité visuelle de l’œuvre. L’humour, qui était censé caractériser le film, est complètement inefficace. Franchement… je n’ai même pas envie de continuer de parler de ce film. Je vais conclure en disant que ça se regarde, une fois, par temps de pluie, si on n’a vraiment rien d’autre à faire, et si on a de quoi s’occuper à côté, bon… en fait, en dernier recours. Si ce n’est pas exactement la catastrophe que je laisse entendre dans ma critique, il faut admettre que le film est très décevant et que le public doit l'envisager sans aucune attente précise (elles ne seront pas comblées). À vrai dire, il vaut mieux s’arrêter à la fin de la première heure, et imaginer le reste, pour se préserver de l’ennui. C'est ce que j'aurais dû faire.

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