Un boxeur de 45 ans, au palmarès mitigé, veut briller une dernière fois auprès de sa famille en étant le sparring-partner d'un autre boxeur. Il veut ainsi sortir la tête haute .
Premier film réalisé par un acteur, Samuel Jouy, Sparring parle très bien d'un personnage montré comme un loser, il a perdu 33 fois sur ses 49 combats, mais qui en a envie, et qui remonte quoi qu'il arrive. Il faut dire que Mathieu Kassovitz donne corps à ce très beau personnage, qui ne se bat pas non seulement pour lui, mais aussi pour permettre d'acheter un piano à sa fille. On sent que le film est habité par le réalisateur, qui semble connaitre son sujet, même s'il a tendance à en mettre trop ; trop de musique, trop de plans qui suivent les personnages de dos, de ralentis... Mais il y a là une telle générosité qu'on a envie de croire aux rêves de ce boxeur, dont on voit bien qu'il n'a plus la carrure, la puissance d'un jeune, mais il met tant de cœur à l'ouvrage.
Le film est passé plus ou moins inaperçu à sa sortie, mais il montre un beau modèle d'abnégation, et un acteur qui s'est vraiment donné.