Spartacus de Stanley Kubrick, est un Péplum de 1960 tout à fait remarquable. L’histoire s’inspire du célèbre chef de la révolte d’esclave dans l’antiquité dressant une armée pour se libérer de la toute-puissance romaine.
J’ai aimé le film. Ce que j’ai préféré c’est l’ambiance, la retranscription de l’antiquité, les costumes, les décors, les scènes de bataille. Le thème est universel, la lutte pour la liberté, et ne peut que nous intéresser.
En revanche, j’ai trouvé de nombreux défauts à l’œuvre. Du côté de l’histoire déjà, je trouve qu’elle manque un peu de rebondissement et de suspens. L’histoire d’amour entre Spartacus et Varinia m’a laissé de marbre. Le rythme est long, trop long, et au bout de 3 heures (c’est la durée du film) on se rend finalement compte que l’œuvre n’avait que très peu de choses à nous raconter, peut-être aurait-elle gagné à bénéficier d’un format plus court. En comparaison, Ben-Hur occupait bien mieux son format, avec de nombreuses intrigues et de variétés. Le cadre spatial change très peu, et on aura tendance à s’ennuyer par moment.
Je n’ai pas du tout aimé la performance de Kirk Douglas. Je n’apprécie pas le jeu de cet acteur, et je l’ai encore moins aimé dans ce film. Je trouve aussi que le rôle de Spartacus ne lui va pas du tout. Aussi, sa différence d’âge avec sa partenaire à l’écran manque de glamour et gâche leur romance. Je le trouve aussi très moche. Jean Simmons, elle, brille de beauté, encore plus aux côtés de Kirk Douglas. Je regrette de le dire, mais l’acteur sape complètement l’héroïsme de Spartacus, à tel point que le personnage en devient pathétique. C’est pour moi le plus gros défaut de ce film (et c’est un avis subjectif, bien sûr). Certains le trouvent merveilleux, moi je le trouve nul. John Gavin, qui joue le jeune Jules César, aurait été un choix beaucoup plus judicieux pour le rôle principal. Il est magnifique, sobre, et son jeu est subtil. C’est le meilleur acteur de ce film. Laurence Olivier, Peter Ustinov et Charles Laughton sont aussi beaucoup plus convaincants, et signent des performances très correctes (surtout ce dernier). Enfin, Tony Curtis, qui joue l’esclave poète, est cohérent.
Je dois dire que je m’attendais à un contenu plus épique, plus spectaculaire. « Spartacus » souffre de la comparaison avec « Ben-Hur », bien sûr, et ce dernier l’emporte largement, et sur tous les points. Toutefois, l’œuvre de Stanley Kubrick, malgré ses nombreux défauts, ne manque pas d’intérêt, et je dois dire que j’ai passé un agréable moment. J’ai préféré la première partie à la seconde, et j’ai regretté quelques paresses scénaristiques, l’intrigue manque aussi d’envolés. Mais le résultat ne doit pas être déconsidéré pour autant, car il s’agit bel et bien d’un monument du 7e art qui saura nous convaincre par sa dimension historique et son message universel.