Deux Patrick valent mieux qu'un "tu l'auras"
Presqu'une semaine que j'ai vu « Spartacus & Cassandra ». Presqu'une semaine que j'aurais dû honoré la promesse que je t'avais faite Patrick, c'est à dire écrire un billet doux sur le film dans le cas où il me plairait.
Et bien me voilà. Et si me voilà, tu te doutes qu'il m'a plu.
Plu? Le terme paraît même à côté de la plaque. Il m'a désarçonné. Et ce fut un agréable désarçonnage (pour autant que cela puisse se dire, puisque OpenOffice me propose de le remplacer par "déboulonnage" et SC par "désamidonnage").
Je dois dire que j'étais en bonne compagnie. Je ne sais pas si ça compte mais en tout cas 2+2 = 4.
Ensuite, comment exprimer la (bonne) surprise d'aller voir un documentaire et de se retrouver face à un film.
Oui un film. Un film qui ne parle pas de deux « roms » mais de deux enfants. Deux enfants qui n'en sont déjà plus depuis longtemps.
La réalité, c'est que là où certains réalisateurs peu scrupuleux auraient pu assouvir leur désir de notoriété en badigeonnant leur film d'un misérabilisme crasse et d'un message populiste à rendre sourd un accordeur de pianos ou aveugle un poinçonneur de lilas, Ioanis se contente de raconter une histoire. Simple. Et pour cela, il filme la vie du point de vue de ses protagonistes. Une vie où les moments durs savent laisser place à des moments de joie. Ainsi nous avons sous les yeux des enfants qui réapprennent à être des enfants et qui passent de la survie à la vie.
Oui, Ioanis nous montre leur vie, mais avec son œil aussi, laisse la place à des envolées lyriques, des moments d'apaisement. Il nous rappelle doucement que si le grand écran nous permet de frôler l'extraordinaire, celui-ci existe aussi dans la vie, et parfois à côté de chez soi.
Merci à Patrick et Agathe pour cette séance.