Un thriller très "Depalmesque" avec un côté "Hitchcockien" bêtement alambiqué

Christopher Neville est un réalisateur has-been, la gloire est derrière lui, mais il ne désespère pas un jour de revenir sur le devant de la scène et pour cela, il a une idée toute trouvée, celle de réaliser un film basé sur le meurtre qu'il vient de commettre.

Larry Cohen est un touche-à-tout, du film de monstre (Épouvante sur New-York - 1982) au film d’horreur (Le Monstre est vivant - 1974) en passant bien évidemment par la Série B (L'Ambulance - 1990), cette fois-ci, le réalisateur nous offre un thriller très « Depalmesque » avec un côté « Hitchcockien ».

Un polar sous la forme d’une satire sur l’industrie hollywoodienne avec un réalisateur un brin psychopathe. Le tout ressemble davantage à un épisode d’Arabesque ou Columbo qu’à un réel thriller, d’autant plus que l’on connait le tueur très rapidement. Ajouter à ça, un flic tellement obnubilé par sa nouvelle carrière de producteur qu’il en oublie de résoudre l’enquête. Une intrigue particulièrement alambiquée et bêtement capillotractée, mais dont la présence de Zoë Lund (mémorable en nonne vengeresse dans L'Ange de la vengeance - 1981) et Eric Bogosian (The Stuff - 1985), valent à eux deux le déplacement.

Simple coïncidence ou clin d’œil volontaire ? Le personnage d’Andrea Wilcox interprété par Zoë Lund ressemble trait pour trait à Jane Henderson dans Paris, Texas (1984), incarné par Nastassja Kinski. Chevelure blonde et pull rose, bien que les deux films soient sortis la même année, il est difficile de ne pas y faire de lien. Autre détail qui a son importance, le réalisateur Christopher Neville, interprété par Eric Bogosian fascine son actrice à son idéal, à l’image qu’il désire, à peu de chose près comme c’était déjà le cas dans Vertigo (1958).

A noter enfin, que Larry Cohen nous offre l’une des plus belles mises à mort de l’Histoire du cinéma (pour tout cinéphile qui se respecte bien évidemment),

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