Si la bande annonce sentait bon, le film se limite très vite à une série B made in Hong Kong : dès le générique, ça sent la cheap attitude. Musique synthé à la Charlie Oleg et intro du titre avec des blocs letter 3D en acier. Le ton est donné. Alors, je laisse de côté mes souvenirs plutôt sympa des derniers Donnie Yen, comme "Wu Xia" ou "Ip Man". C'est clair qu'on appréciera pas Special ID pour ses qualités de narration, ni pour ses scènes à l'eau de rose si chères à ce genre de prod. Les flash-backs de Donnie sur ses débuts au comico ou ses vagues à l'âme sur le toit des grattes-ciel de Nanhai plombent grossièrement le film. Alors si vous êtes étranger aux réalisations asiates, vous risquez d'être déçu et je vous conseillerais de vous orienter vers des gros succès ou des metteurs en scènes rentables comme Woo, Hark et Lam. Pour les autres, Clarence Fok nous pond un bon film de tape avec un rythme soutenu et des cascades en béton. Fok, capable du pire (Martial Angels) comme du meilleur (Naked Killer). Perso, j'aime bien malgré tous les défauts cités précédemment et je ne me lasse pas de ces chorés de malades. Donnie en infiltré chaud bouillant façon Mel Gibson dans l'Arme Fatale, ça le fait.