Ralalah...
Entre nostalgie et mauvaise foi, je pense que ma critique elle va se poser là.
Parce que oui : j’adore « Speed ». Et le pire c’est que je ne peux même pas mettre ça sur le dos d’une jeunesse innocente puisque, même à l’époque, j’avais déjà cerné tout ce qui ne marchait pas dans ce film.
Construction simpliste des personnages. Intrigue bâtie autour d’un postulat des plus basiques et qui peine à durer sur la longueur. Recours à des effets faciles et clichés au possible.
Oui, tout ça c’est vrai. Très vrai. Archi-vrai…
Seulement voilà, au-delà de tout ça, moi je trouve plein de trucs qui marchent dans ce film.
D’abord, ça me fait plaisir de tomber sur un film qui fait de l’action clairement.
La réalisation de Jan De Bont n’est pas toujours un trésor d’inventivité, mais au moins elle est claire, limpide et efficace.
Ensuite, les ingrédients de la recette ont beau être simples, ils savent être séduisants.
Le trio Reeves – Bullock – Hopper fonctionne bien.
La musique de Mark Mancina parvient à donner un vrai dynamisme et une vraie personnalité à ce film.$
Et enfin le cœur de cette intrigue – le bus qui ne peut pas s’arrêter – est quand même une idée que je trouve vraiment sympa…
Alors après – c’est vrai – je regrette que le film n’ait pas su davantage se construire autour de ça.
Ce segment occupe trop d’importance dans l’histoire pour qu’on ne puisse pas le considérer comme le cœur de l’intrigue.
Or, puisqu’il est le cœur de l’intrigue, l’introduction et la conclusion de ce film paraissent du coup totalement hors-sujet.
En termes de cohérence d’ensemble et de rythme c’est donc discutable.
Mais bon, comme annoncé dès le départ, j’ai décidé d’être d’une entière mauvaise foi concernant ce film.
Je ne me lasse pas de le voir quand il passe par hasard à la télé.
J’y prends toujours du plaisir.
Et je passe ensuite les trois jours qui suivent chaque visionnage à me repasser en boucle la B.O. de Mark Mancina.
Donc oui, je suis de mauvaise foi, mais je suis honnête avec vous aussi.
« Speed », je kiffe.
...Et j'assume.