Non mais... Mais... Quoi... Enfin... BAAAAAAHHHH MAIS C'EST QUOI CE FILM ???!!?§§
Voilà à peu près ce votre cerveau ressent tout le long du film, tous ses synapses en surchauffe devant ce déluge chromatique acidulé, de plans déments s'enchaînant à toute berzingue.
Je ne voulais pas le voir, ce film. La fameuse pellicule de la fratrie Wachowski post Matrix. Et quoique tout devrait me déplaire, il n'en est rien, j'ai pris un pied total. Comme quoi, des fois, le cinéma, c'est comme un coup de foudre. Tu ne comprends pas pourquoi tu aimes, mais c'est évident.
Speed Racer, c'est à mi-chemin entre le délire de l'anime japonaise et le ton potache et survolté des cartoons américains, le tout mixé dans un film en prise de vue réelle sur fond vert pour accoucher d'un univers de jeu-vidéo pop complètement fou. Les courses sont folles, toujours lisibles dans leur surenchère de mise en scène survitaminée, les décors sont explosifs, badigeonnés de couleurs fluo et t'exilent la raison dans un coin muet de ton encéphale. Prenant la pleine mesure des moyens offerts par le numérique, la fratrie Wachowski redéfinit avec évidence les règles du cinéma. Speed Racer est d'une technicité de réalisation novatrice gargantuesque ayant pour unique but d'injecter au spectateur des sensations primitives dantesques. Si l'histoire est simpliste au possible, elle se suit sans déplaisir et je me suis surpris à m'attacher à ces personnages à l'épaisseur pourtant plus fine qu'une feuille de papier bible.
Gigantesque shot d'adrénaline, Speed Racer m'a laissé pantois, excité, ravi, m'a ramené à mon statut de gosse qui jouait avec ses majorettes sur des circuits bringuebalants construits en lego et clipo. Speed Racer, c'est du pur ressenti qui ne t'autorise aucune prise de distance sous peine d'immédiatement faire un tête à queue fatal.