Les Wachowski sont deux êtres extrêmement intrigants. Après avoir réalisé le petit thriller intimiste Bound, ils ont explosés au grand jour avec la trilogie Matrix et sont devenus des réalisateurs cultes auprès d'une toute nouvelle génération. On les savait fans de mangas, aussi décident-ils en 2008 d'adapter le dessin animé "Speed Racer" sur grand écran. Annoncé comme quasi-révolutionnaire avec des graphismes inédits et des courses futuristes dantesques, le long-métrage a énormément intrigué.
Au final, on croit à une blague, une parodie de ce que les Wachowski voulaient faire, ou pire encore : une insulte, autant pour leurs fans respectueux de l'univers visuel ahurissant de Matrix, autant pour les fans du manga originel. Une 3D affreuse (dite la 2D ½), des décors mal incrustés, des couleurs fluos criardes digne de Thunderbirds, un montage des plus mal fichus et des personnages aussi ridicules qu'inconsistants, rien n'est à sauver !
Le scénario est également à blâmer : entre flashbacks mal gérés et scènes d'action incompréhensibles le tout sous fond d'histoire archi-vue, Speed Racer ne peut que décevoir. Je ne m'éternise pas sur la musique cartoonesque et les dialogues sirupeux qui enfoncent le film dans le navet intersidéral... Que font Emile Hirsch, John Goodman et Susan Sarandon dans cette galère ? On soutient que c'est une simple erreur de parcours galvaudée, autant pour les acteurs sus-nommés que pour les frères Wachowski.