Après que l’on se soit habitué à l’esthétique du film ressemblant vaguement à du dégueuli de petit poney, Speed Racer révèle rapidement un potentiel sympathique. C’est ce genre de film qui se voit bien volontiers avec une bonne dose de second degré. En effet, les effets visuels, d’abord tout à fait mauvais pour les rétines humaines, se révèlent un allié de poids à une histoire qui frôle le n’importe quoi à chaque virage. Je suis en revanche moins époustouflée que mes collègues Hypérion, drélium ou encore LeYeti concernant le côté « waou guedin c’truc de fou » des courses que j’ai trouvées ma foi sympathiques sans me renverser la tête.
Dans l’ensemble, Speed Racer ne convainc pas aux premiers abords mais se rattrape surtout lors de la dernière ligne droite. On se surprend à serrer les dents et à hurler « mais aller fonce Speed !! » tout en tamponnant sa joue en toute discrétion pour y tuer une larmichette prise au piège par le côté Disney-cui-cui-les-petits-oiseaux de la fin.
Au final, le film est donc assez prenant car totalement original. Dommage cependant d’avoir choisi Emile Hirsch pour jouer le héros parce que c’est un acteur que je n’aime pas. Les frangin/frangine auraient pu y penser quoi merde ! En revanche, choix délicieux de Christina Ricci toujours aussi croquignolette, semblant avoir dit au temps de ne plus la toucher et jouant des yeux comme personnes. Et que dire du duo entre le gamin et son singe, c’est aussi horripilant que rigolo, c’est assez fort.
Je remercierais donc Hypérion qui, par ses sms incessants à toute heure du jour et de la nuit, me tannant avec son Speed Racer, m’aura finalement fait craquer pour mon plus grand bonheur. Bon, il faut dire que juste avant je m’étais tapé l’ignoble Spring Breakers, donc on peut dire que Speed Racer partait déjà gagnant.