Les 88 miles à l'heure sont largement dépassés.
Une chose est sûre, vous ne verrez pas un autre film comme Speed Racer. Il profite de la créativité des Wachowski et du budget que les studios leur ont accordé suite au succès Matrix, et clairement, ils ont voulu se faire plaisir. On voit tout de suite que c'est un immense délire de gosse, c'est même directement montré dans la scène où le jeune Speed rêve de participer à une course avec ses dessins.
A chaque course, l'impression de vitesse est là, c'est aussi réussi que la course de pod dans le premier Star Wars. Et puis, les concurrents lancés à 1000 km/h sur le circuit, les bolides qui font des cabrioles dans tous les sens, les couleurs bariolées et kitsch, c'est juste génial (bon, cela demande un peu temps d'adaptation, c'est vrai). Sans oublier l'esthétique jeu vidéo, qui donne des choses visuellement intéressantes, notamment le "fantôme" issu des jeux de course.
Mais le plus impressionnant reste la narration. Le film contient très peu de cut, les réalisateurs ayant préféré faire des transitions soit en reliant deux plans avec un effet spécial soit en faisant passer un personnage en volet. Le film ne s'arrête en quelque sorte jamais et cela lui donne beaucoup de rythme.
On regrettera toutefois que le scénario se prennent trop au sérieux par rapport au ton décontracté du reste et que le petit frère de Speed ainsi que le singe soient insupportables, d'autant plus qu'il ne servent à rien.
Speed Racer est un film a la forme unique. A voir pour toutes les expérimentations et les idées de mise en scène des Wachowski.