Changement radical de ton après Endgame, Spiderman retrouve l'innocence du teenager qu'il avait laissé depuis Homecoming. Quoi de plus réjouissant que de partir en colonie de vacances avec ses camarades après avoir sauvé le monde ? Ce scénario est à peu près aussi ridicule que Superman cherchant à simuler les maladresses d'un Clark Kent, mais multiplie les quiproquos les plus savoureux et joue sans vergogne sur les comiques de situation. Quand Tony Stark vous laisse les clefs de son empire (ou plutôt ici, une paire de lunettes connectées), quoi de plus logique que de faire le pitre avec ses potes ? Mais Nick Fury et Happy, le bras droit de Tony, gardent l'oeil ouvert. D'ailleurs, le film devrait plutôt s'appeler Ironspider ou Spiderstark, il ne se passe pas un instant où IronMan n'est pas cité, devenant ainsi le mentor indélébile de ce spiderman version MCU, bien plus high-tech que dans le comic. Cela laisse à penser que le cahier des charges du partenariat Sony / Disney doit être extrêmement contraignant, les deux franchises étant liées sous conditions de mettre en avant leurs héros respectifs.
Jake Gyllenhal s'évertue à afficher un semblant de crédibilité dans son 'mysterieux' personnage, l'air jovial de l'acteur ne l'aide pas à interpréter un méchant, mais c'est peut être là que se trouve la subtilité. C'est tellement touchant que l'on comprends pourquoi Peter Parker tombe aisément dans le panneau... Le spectateur ne s'y trompera pas, Mysterio est un maître de l'illusion, et le terme 'effets spéciaux' prends ici tout son sens. Si la première partie affiche clairement son coté 'Teenage Movie' parfois barbant, on retombe sur nos pieds dans la seconde bien plus spectaculaire avec quelques passages cauchemardesques tiraillant notre héros jusqu'à l'épuisement. Moment croustillant, Peter se fait surprendre en petite tenue avec une superbe agent du Shield et ex top-model allemande, de quoi rendre jalouse la plantureuse Agent Hill (Cobie smulders).