Le récit de ce deuxième opus de la troisième série Spiderman a la faculté de nous faire voyager dans une Europe plaisante à découvrir. La mise en scène , efficace et dynamique ,se révèle particulièrement abouti lors de la première confrontation extraordinaire entre Mysterio et Spider-Man à Venise. Cet affrontement près du Pont Rialto ,habile et astucieux, nous en met plein les mirettes mais ne se poursuit malheureusement pas lors de la confrontation finale qui reste trop brouillonne. Les attaques sur Venise et le carnaval de Prague avec les monstres Elémentaires de l'eau et du feu sont superbes. Situé après Avengers : Endgame et le fameux tour de Thanos, le film recèle quelques bonnes idées comme ces humains qui réapparaissent avec un physique diffèrent de leur âge. Tout est malicieusement mené avec beaucoup d'autodérision et de comique de situation. On est quand même en droit de se poser la question: comment les gens sont revenus après l'éclipse ? La réponse n'est pas apportée. J'aime le fait aussi que l'histoire mette un peu de distance avec le surplus de technologie. Mais, lors de la trop longue bataille finale, il aurait fallut quelque chose de mémorable comme, par exemple, Spider-Man détruisant en un coup de poing le bocal servant de tête à Mystério plutôt que cette poursuite au milieu des caméras. C'est quand même dans cette scène que Mystério meurt. Et je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi il mourrait à ce moment-là. Plus léger que le premier épisode, le film confronte Spiderman à de nouveaux méchants dans des villes européennes. On trouve de l’amour, de l’humour et de l’action dans ses aventures. Nouvel axe dans l'histoire aussi avec ce deuil et cette difficulté de passer à autre chose après le décès d'un proche. La question demeure : qui pourra remplacer Tony Stark Iron Man dans le cœur des fans. Pop, pétillant et résolument tourné vers le divertissement estival, ce film léger sert d’épilogue à Avengers Endgame. C'est frais, sucré et décontracté. Spider-Man : Far From Home commence, comme le précédent film, sur le ton drôle et sympathique de la comédie adolescente. Et même si ça traîne en longueur vers la fin, le spectacle léger et drôle nous fait réfléchir sur le virtuel, les faux semblants et le poids d’un monde où l’on ne peut se fier à rien.