Il m'aura bel et bien fallu deux visionnages pour confirmer mon envie d'écrire une critique sur ce nouveau film. De nombreuses touches de clavier ont déjà souffert, tout a sûrement déjà été dit mais malgré tout j'avais besoin de déballer ce que j'avais sur le coeur.


Nul besoin de rappeler qui est Spider-Man ni le nombre d'adaptations que le monde lui a "gratifié". Ici, nous allons plonger dans l'action.


Aucune envie de rédiger scène après scène ce que j'ai apprécié ou non durant ces deux heures et treize minutes, j'aimerai juste vider le fond de ma pensée, Marvel a bel et bien atteint le statut de roi du monde.


Car Spider-Man: Homecoming n'est pas un film de super-héros, tout comme Thor n'est pas un film de super-héros, ni les autres en fin de compte. L'ingrédient secret de cette recette, cette potion magique, c'est le film de genre.


Jon Watts délivre ici un teen movie, et dans cette catégorie, Homecoming joue d'excellentes cartes. Sous fond d'excellente B.O., notre jeune mais fascinant Tom Holland va lutter pour trouver sa place dans ce monde empli de super-héros, cherchant l'équilibre parfait entre sa vie de lycéen et ses acrobaties arachnéennes. Et quel rafraichissement dans cet univers qui alignait les héros adultes et leurs dilemmes.. d'adultes.


Peter Parker est un jeune garçon tout plein de bonne volonté qui va vouloir faire ses preuves en poursuivant un trafiquant d'armes. Pas de New York menacé, pas de monde en crise ni de co-star Iron Man, juste un récit focus sur le petit. Et ça fait du bien ce petit calme avant la tempête. Après tout c'est un film Spider-Man, pourquoi devrait-il parler d'autre chose que de lui-même ?


Homecoming va tout du long essayer de s'émanciper de cet héritage Spider-Man initié par Raimi. On croirait presque qu'ils ont coché tout ce qui avait déjà été fait pour proposer une aventure "nouvelle", alors que nous sommes au sixième film. Pas de balancement entre les buildings de Manhattan, pas de couple, pas de lien avec des amis riches, juste le friendly neighbourhood Spider-Man.


Certains plans soulignent à merveille la situation, comme celui où Peter est en train de téléphoner à Happy, assis sur les escaliers de secours des bâtiments New-Yorkais. Un métro aérien dans le fond, sous un somptueux coucher de soleil, la vie de notre araignée dans le Queens, en bref.


Et malgré tout ça, certains arrivent toujours à se plaindre. Ces mêmes personnes, qui voulaient des films de super-héros plus intimistes, crient maintenant au manque d'enjeux.. Ces mêmes personnes, qui hurlaient à l'univers dénué de sens sous prétexte que les super-héros ne s'entraidaient pas dans leurs films solo, geignent désormais, Iron Man étant dans le film.


Au fond, c'est à se demander si certains se sont pas jaloux, qu'un studio n'a pas le droit d'avoir autant de succès. Cette haine, plus présente en France qu'aux Etats-Unis, m'est incompréhensible.


Sixième film de la franchise Spider-Man, Homecoming réalise l'inattendu et créé cette ambiance unique, approchant le personnage sous un nouvel angle. Il n'y a littéralement pas une seconde du film qui donne cette sensation d'avoir déjà vu ça, comme le meurtre d'Oncle Ben dans The Amazing Spider-Man premier du nom. Pour faire court, HC est une nouvelle réussite de l'écurie Marvel qui réussi à se détacher et se créer une identité propre avec brio.


Pourquoi 7/10 après tant d'éloges ? Tout simplement parce que le bonhomme n'est pas exempt de tout défaut. Même si ça fait l'affaire et même mieux que le reste du MCU, les thèmes sont clairement encore en retard, heureusement que les tracks choisies pour certains moments magnifient le tout, thanks to Blitzkrieg Bop, The Underdog ou encore la sublime Save It For Later. Ensuite, l'ensemble manque effectivement d'une scène pour porter le tout. Le ferry et l'ascenseur essaient peut-être trop de refaire l'indétronable arrêt du métro de Spider-Man 2. Elles restent sympathique mais loin de cette perfection. Ce petit côté touchant était trop manquant ou maladroitement intégré. Je sauverai quand même la séquence où Peter est bloqué sous des gravas et crie à l'aide, c'est vraiment à cet instant précis que je me suis dit que merde, c'était juste un gamin.


Le plus beau dans tout ça, c'est que nous n'aurons pas à attendre longtemps avant de revoir le personnage.. et surtout que les récents propos de certains gros noms de chez Marvel laissent entendre que Homecoming 2 serait le vrai Civil War (plus proche des comics). Du grandiose qui s'annonce, des rêves qui pourraient seulement être brisé par Sony quand on voit les projets instables dans lesquels ils se sont lancé.

Créée

le 19 juil. 2017

Critique lue 230 fois

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Pierre Leroy

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