Légère déception au niveau de l'histoire (et un peu du scénario par conséquent) pour ma part, j'aurai voulu beaucoup plus de Miles Morales pour moins de Spider-Verse (que je ne trouve pas vraiment pertinent par moment) et qui mécanise l'évolution de ce premier cité en temps que personnage (ou alors j'ai encore trop de foi envers le cinéma américain).
Le propos du film est vraiment "Miles Morales n'existe pas, Peter Parker non plus, seul existe Spider-Man" et je trouve ça dommage quand on vient voir Miles, sa vitalité et ses désillusions juvéniles, sa vie quoi... Cela va-même un peu à contre courant de tout le principe de Spider-Man chez Sam Raimi ou (un peu) chez Marc Webb, étrange... Ce n'est pas parce que tout le monde peut être Spider-Man que tout le monde l'est, c'est très différent et cette nuance est importante dès les débuts du personnage.
C'est un détail, mais pourquoi les phrases en espagnol ne sont pas sous-titrées (même avec une couleur de police différente) dans la mesure où Miles parle cette langue et qu'il est le héros principal ?
Egalement, quelle est le degré d'inventivité et la pertinence encore une fois à appliquer des codes venus de la bande-dessinée au cinéma et non de les transposer ?
J'ai très certainement un peu trop fantasmé ce film depuis que la première bande-annonce nous a été dévoilé l'an dernier, mais je pense qu'on a tout de même eu le droit au film de super-héros le plus ambitieux et au dessin-animé à l'animation la plus inventive depuis ces dernières années.
L'animation discontinue, mécanique voire "arachnéenne" des personnages ; ses textures et couleurs qui donne du corps et de l'existence aux personnages et leurs lieux de vie, les spacialise, leur donne un aspect tangible ; la musique non-orchestrale : urbaine qui tout en variant les genres et les états d'âmes arrive à illustrer les différentes formes de vies grouillantes dans ce New-York tout en restant cohérente ; le scénario qui rythme ses scènes très efficacement ; les saillies de réalisation qui elles sont pertinentes dans leur impertinence.