Né dans les années 90, j'ai grandi comme tout le monde avec le Spider Man de TFOU qui a forgé mon enfance et les films de Sam Raimi pour mon adolescence. Même si j'ai délaissé les films de mon super héros préféré depuis Amazing Spider-Man 2, j'ai donc attendu longuement avec de regarder New Generation.
Tout d'abord les quelques défauts du film: le scénario fait parfois preuve de beaucoup d'incohérences ou de faits un peu hasardeux. Chaque personnage se trouve pile poil au bon endroit au bon moment: ça n'est pas louche, ça n'est pas improbable, c'est complètement IMPOSSIBLE de A à Z. Mais bon, on parle quand même d'un dessin animé dont le point de départ est mélange de plusieurs dimensions c'est -à-dire complètement what the fuck! Cela dit, on ne va pas mettre une mauvaise note à un "Retour vers le futur" car le voyage dans le temps implique intrinsèquement des incohérences scénaristiques?
Pour les qualités, je ne sais pas par où commencer.
1- Quel plaisir pour les rétines. C'est pas joli, magnifique c'est carrément S-U-B-L-I-M-E. Chaque plan est un tableau! Toutes les couleurs, contrastes sont énormément travaillés et donnent vie à un monde magnifique et cohérent (oui dans un scenario incohérent mais c'est le point de départ je vous rappelle). C'est simple, même sans le son, ce film vaut le coup (j'exagère? Oh, à peine). J'en ai pris plein la vue du début à la fin.
2- Les personnages sont tous très bien développés ce qui est une prouesse au vu de l'exercice casse gueule de mettre 6 Spider Man dans un seul film. Chaque super héros a son style, son histoire, son humour et même les personnages secondaires comme le père et l'oncle de Neil dont la relation est touchante en quelques dialogues. C'est du grand art.
3- La musique se marie parfaitement avec les plans. Qui plus est, le style électro dub rap n'est pas vraiment ma tasse de thé. Mais ici, le tout épouse parfaitement les images qui donne encore plus une identité à cette univers, que dis-je cette dimension.
4- La morale. On reste conventionnel mais on ne tombe pas dans la bienveillance bas de gamme resservi réchauffée à toutes les sauces. ATTENTION MEGA SPOIL POUR LA SUITE DU POINT 4. La différence net entre le père de Neil qui représente l'ordre et son oncle qui incarne la liberté a failli me faire peur (message bateau suis tes rêves, nem sois pas un mouton de la société téléphonés). Mais non, l'oncle qui se fait passer pour un mec cool est en fait un méchant et Neil comprend que dans la vie on n'a rien sans s'en donner les moyens. Cela est illustré par l'école élitiste qu'il refuse en début de film, tout comme son rôle de super héros pour lequel il devra se surpasser afin de pouvoir aider ses amis. Car oui, Neil est humain, il se surpasse en situation de stress pour les autres.
5- Les choix scénaristique. Autant le whitewahsing des mangas m'a toujours saoulé, autant l'inverse me saoule complètement aussi. Et ici, encore une fois, c'est judicieux. Le choix de Neil en tant qu'adolescent Afro passant de la zone aux élites est géniale. Neil refuse cette élévation, il la subit comme une victime par ses facilités à travailler. Le choix de Neil est cohérent avec l'univers pour sa musique qu'il écoute qui fait partie intégrante de cette dimension et de la patte artistique. Bon, c'est effectivement raciste de dire que Neil écoute une musique de noir. Je trouve juste que le personnage va avec la musique qui va avec le style graphique et ça, c'est de l'art.
Bref, j'ai kiffé comme j'avais pas kiffé depuis longtemps un film de super héros.
Pour les fan de Christopher Nolan, de Comics et un peu de Spider-Man.