Inspiré de faits réels, le film de Thomas MacCarthy a tout du film à Oscars : un sujet coup de poing et un casting rempli de têtes connues, tout ça avec un scénario bien lisse, dénué d’humour et sans la moindre polémique.
Car malheureusement, si Spotlight a tout pour rafler le pactole aux récompenses américaines, il ne possède aucune qualités d’un film de qualité…
Tout d’abord, le sujet coup de poing qu’a choisi de traiter le film -la pédophilie de l’Église– n’est qu’un coup de poing dans l’eau. Où est le scoop dans le fait de savoir que des prêtres soient impliqués dans des affaires de pédophilie ? Que l’abbé ridé sort de la douche des enfants ? Nulle part… Et ce pour le simple fait que le film relate des faits réels, donc une affaire qui a déjà eu lieu… Le suspens est donc tué dans l’œuf.
Le film ne semble jamais décoller et nous donne droit à deux heures dix de négociations pour obtenir tel ou tel document protégé. On aura beau attendre un quelconque rebondissement ou mise en haleine que l’on est en droit d’attendre de ce genre de films, à aucun moment notre patience ne sera récompensée et le générique final met fin à nos espérances…
Le traitement laborieux du film, son souci de coller exactement à l’ambiance d’un journal et du traitement d’une telle affaire, nous fait nous demander si un documentaire des plus classiques n’aurait pas suffit… Les personnages sont tellement déjà vus et mal incarnés que les vrais journalistes et victimes auraient été beaucoup plus intéressants. Quitte à ne proposer aucun cinéma, autant aller jusqu’au bout…