Dans les années 2000, un groupe de journalistes d'investigation décident de se pencher sur une affaire mise sous silence. Une affaire qui pourrait bouleverser la constitution, une affaire religieuse.
A l'heure ou l'Amérique est une terre profondément encrée dans les moeurs de l'église catholiques, ces journalistes veulent briser les règles et faire éclater une vérité qui fut étouffée.
Dès l'ouverture, le film nous annonce qu'il est basé sur des faits réels. A l'image de son sujet, Spotlight cherche à montrer une réalité aussi sensible que provocante. Cependant le film s'enfonce dans une trame entièrement appliqué à son scénario, exclusivement concentré sur l'énorme travail de recherche qui a dû être nécessaire pour le réaliser. A travers une enquête poignante, la contemplation nous fait faux-bond, on a plus l'impression de lire un bon thriller policier qu'un film en tant que tel.
Spotlight m'a fait pensé à L'Affaire SK1 où le seul suspens du film réside dans son histoire. L'audace est inscrite dans le fond mais pas dans la forme. Ce genre de film qui ne transperce aucune émotion, une mise en scène et un rythme aseptisé au travers de bavardages et de découvertes redondantes, jusqu'à ce que l'image en devienne ennuyeuse. La "violence" audiovisuelle n'est plus physique, mais intellectuelle.
Un film qu'adorera n'importe quel vieux amateur d'enquête judiciaire, un film qui respecte et reste fidèle a son parti pris et son sujet, mais un film qui mériterait plus d'être lu que d'être vu.