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Mis en avant comme nouveau film de la génération Y, à l'instar de Projet X l'année passée, le long métrage d'Harmony Korine, Spring Breakers, s'avère au final aller bien plus loin que cette idée réduite et désuète. Clarifions ce point, afin de mieux démontrer par son inverse à quel point le film s'adresse au final à un public plus mature que celui visé. La génération Y, ou Y(ou)O(nly)L(ive)O(nce), est un phénomène répandu surtout aux États-Unis. Le concept ? Profiter de chaque jour comme si c'était le dernier. Fumette, alcool, sexe, drogue, et comme on aurait pu le dire à une autre époque bien plus classe, Rock'n'roll. Pour certains, le terme vous rappellera peut être le concept d'une de ces émissions passant en pleine nuit, sur laquelle on tombe par infortune en zappant entre deux programmes. L'idée est donc d'émerveiller notre petite génération en lui offrant un contenu, qui, il paraîtrait, lui soit adapté, boobs, drogue et sexe donc.
L'idée ne vous convainc pas? Et bien rassurez vous, Spring Breakers se trouve à fortiori à son opposé le plus total. Certes le postulat de départ nous renvoie clairement à la débauche du plaisir, mais, plus Harmony Korine nous plonge au cœur son univers, plus ses idées semblent progresser dans un concept dépassant toute logique vraisemblable. Spring Breakers brise alors les propres limites qu'il s'impose pourtant lui même en abordant un sujet aussi opportuniste et attendu.
Il est par contre étonnant - dans notre France bien puritaine - de voir le film affublé d'un "déconseillé aux moins de 12 ans", le film s'adressant clairement à un public plus mature et surtout apte à encaisser un tel choc visuel et sensationnel. Ce n'est pas pour rien qu'Harmony Korine décrit son film de véritable descente sous acides. Scandales et promotion se mélangent alors avec facilité au fur et à mesure que le film s'approche de nos salles.
noirjouvence
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le 6 mars 2013

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