Allez plus loin que Requiem for a Dream, plus fort que Transpotting.. Impossible me direz-vous? Spun l’a fait et avec brio. Bref ce film est un pur ovni cinématographique.. Déjanté, trash, sans pour autant être vulgaire ni violent et superbement réalisé. Il vous placera aux cotés d’un groupe de potes, tous accros à la méta. Chacun a son rôle dans le petit monde qu’ils se sont créés, le cook, le dealer, les copines, les consommateurs. Voici donc un bout de vie, un délire psychédélique et trash au pays de la méta-amphétamine.
Les prises de drogues sont superbement retranscrites, des scènes saccadées,un montage survolté rappelant Requiem et le talent de Darren Aranofsky… La réalisation carbure donc afin de retranscrire l’effet déjanté et le spectateur se retrouve majestueusement embarquer dans ce trip…
Des drogues encore jamais vus aux cinéma: ils prennent tous, du héros aux flics véreux, de la méta amphétamine qui est une drogue beaucoup plus puissante que le speed et dont l’effet et donc au antipode de l’héroïne (Requiem for a Dream, Transpotting, The Basketball Diaries) et du cannabis (How High …)..
Les 1h40 que dure le film semble ainsi une éternité de part le vitesse à laquelle s’enchaine les scènes ainsi que l’état de “sur-excitation” dans lequel sont tous les personnages…Cependant ce film n’est pas à mettre entre toute les mains, certaines scènes pourraient être insoutenable à un spectateur non avertis ou non-initié au monde de la drogue..
Ce film est la mise en image de l’expression tant aimé des ados boutonneux et rebelle: “Sex, Drugs and Rock’n Roll”. Avec du sexe ultra trash ( superbe scène en anime ou le personnage principal par en trip dans le vagin d’une strip-teaseuse…) des scènes de nudités rappelant Ken-Park, un univers rock / métal avec notamment des reprises de Iron Maiden, une apparition du chanteur du groupe Judas Priest qui joue le rôle d’un gérant d’un sexe-shop gai et bien sur la drogue omniprésente: tout les personnage carburent à la méta. Cependant ce film ne fait pas l’apologie de la drogue… il n’y a pas d’happy end, ainsi, sans pour autant porter une moral pompeuse (Requiem For a Dream, The Basketball Diaries) ,ce film parvient à mettre en image les vie des personnages détruites par la consommation ABUSIVE de drogue…