C'est mon premier Tarkovski et je crois qu'il ne m'a pas laissé entrer dans la zone. C'était pareil quand je jouais au basket. Donc je ne suis pas trop étonné.
Ce film dormait sur un de mes disques durs depuis quelques années, je ne sais quelle idée m'a pris de le regarder ce soir. Je crois que je n'étais pas prêt. J'ai aussi Solaris qui traîne dans un coin. Autant évacuer le sujet, je pense m'y attaquer dans la foulée.
C'est visuellement et cinématographiquement un bel objet, propice à la rêverie, flânerie, et que sais-je, l'introspection aussi sans doute. Je suis un brin désabusé car je crois que j'y suis un peu hermétique.
Il faut se méfier de ce que l'on souhaite et on ne souhaite pas toujours ce qu'on obtient. Souhaite t'on obtenir quelque chose d'ailleurs? Pas sûr. Là est peut être la sagesse. Renoncer et se satisfaire de ce que l'on a, mais c'est plus facile lorsqu'on possède peu. Capitalisme ou communisme.
Dieu est une hypothèse. L'argent une virtualité. Et dès lors que l'on choisit de s'exprimer c'est souvent, ou toujours, pour se prouver à soi-même que l'on n'est pas un con. Ce que je fais ici, héhé, pourquoi pas moi finalement? Et sur SC on est nombreux.
Ce qui m'a le plus interpellé, c'est la musique. Superbe invocation de la 9ème de Beethoven, l'hymne à la joie, "mixée", par deux ou trois fois. Et plus généralement, j'ai bien aimé tout l'environnement sonore du film, qui est pour moi, le quatrième personnage.
Je partage d'ailleurs la même interrogation depuis petit. Pourquoi aimons-nous la musique? Par quel miracle un enchaînement de notes, plutôt qu'un autre, émeut une cohorte et plus, d’Âmes?
Si l'on arrive à s'accorder sur l'existence du principe d’âme... de miracle, de religion, de littérature plus noble qu'une autre. D'un cinéma plus savant...
Si vous avez, ne serait-ce qu'un début de réponse, je suis preneur. Et j'ai l'impression que pour Tarkosvki la musique est l'art majeur, mystique, reléguant le reste a de simples faire valoir (y compris les poèmes de son père et ses propres films?)
Qu'à cela ne tienne, à ton tour Solaris.
(Note à moi-même: Revoir ce film un jour ou je pète la forme et me relire.)