Imaginez vous un météore qui serait tombé à un endroit précis d'un territoire. Imaginez maintenant que cette partie soit interdite par les autorités car on ne sait pas vraiment ce qui se trouve dans cette zone. Mais imaginez qu'un homme, une sorte de passeur, vous propose d'aller découvrir ce qu'il semble impossible d'atteindre. Feriez vous le voyage ?
Stalker c'est un peu ça. C'est un voyage. Un simple voyage vers l'impossible. Un de ces voyages qu'on oublie pas, qui nous marque, qui nous oblige à réfléchir. Stalker c'est le genre de film qui paraît long par ces 2h47, mais qui semble en faire à peine la moitié. Stalker c'est une petite histoire dans un imaginaire gigantesque.
En fait ce n'est pas un film, c'est un monument. Eh oui, c'est une œuvre qui pousse à s'interroger sur le sens de la vie, sur le bonheur, sur la société, sur la réalité des choses, sur l'espoir... Bref Stalker c'est un peu tout ça, un mélange d'incroyable à travers un semblant de simplicité. Mais surtout, la force du film tient de ce monde que le cadre ne fait que suggérer, il nous donne des pistes que nous devons exploiter par nous même. C'est beau, c'est bon, c'est incroyablement ingénieux et surtout, surtout, la fin relève du génie absolu.
Une critique ne suffirait à brosser ce qu'est vraiment Stalker. En fait, Stalker c'est une "zone" que chacun s'approprie à sa manière. Chacun en fait sa propre interprétation, chacun en fait son propre voyage !