Un poème filmé d'une heure et cinq minutes. Une oeuvre d'art fascinante et dérangeante (et souvent incomprise). Un vrai film d'auteur (Gainsbourg) qui met en scène ses obsessions ( qui sont aussi un peu les miennes): la déliquescence du couple, l'amour interdit entre un homme d'âge mûr et une lolycéenne, la beauté et l'importance de l'art, l'exhibitionnisme et la pudeur des sentiments (maquillés outrageusement rouge sang),la mise en scènes de sa propre vie, la mort et le suicide. Un film à la fois pudique et provocant réalisé de main de maître. Une BO magnifique et, surtout, une interprétation brillantissime de Claude Berry parachève le travail et font de Stan the Flasher un vrai grand film.