Le temps est un prédateur qui vous traque pour toujours...
Débutant sur certains officiers de Starfleet à la retraite, tel James T. Kirk, qui sont invités à l'inauguration du nouveau Enterprise, ce septième opus de la saga Star Trek se déroule 80 ans après avec un nouvel équipage dirigé par le capitaine Jean-Luc Picard.
Intelligemment, il pense au non-initié de cette nouvelle génération "Star Trek" qui conclut plus de 7 ans de télévision lorsque sort ce film avec cette introduction où l'on revoit trois anciens membres de l'ancien équipage. On découvre alors de nouvelles têtes allant d'un sage capitaine d'origine française à un robot cherchant à être "plus humain" en passant par un membre Klingon, signe que les temps ont changé et que la guerre froide n'est plus...
Néanmoins, cet opus peine à bien nous présenter les nouveaux et on s'attache moins facilement à eux qu'à ceux de la précédente génération. David Carson ne prend pas le temps de les approfondir et excepté le capitaine, les autres personnages ne sont pas toujours intéressants, parfois peu consistants voire même énervants avec le robot, surtout en début de film. Excepté pour le passage à témoin que représente l'introduction, j'ai eu cette impression qu'il a considéré que les spectateurs auraient forcément vu la série avant de voir le film.
Pourtant, tout n'est pas à jeter, loin de là même. Le scénario, bien que parfois maladroit, est intéressant, contient pas mal de bonnes idées ainsi qu'une bonne dose d'ambiguïté sur certains enjeux et personnages pour rester tout le long un minimum intéressant (malgré quelques coups de mou en milieu de film) et plus particulièrement lors de la dernière partie du film. Certaines séquences sont assez impressionnantes et l'ensemble bénéficie de bons effets spéciaux et d'un design réussi qui a assez bien vieilli. Carson arrive par moments à tisser des liens intéressants entre le temps et les personnages, pour parfois en faire ressortir de l'émotion, même si c'est par moments maladroit. De plus, les acteurs sont plutôt bons et notamment Patrick Stewart et Malcolm McDowell en méchant (très méchant) malgré ses apparitions limitées.
Le pari était assez compliqué et risqué et David Carson ne convainc qu'à moitié. Un opus assez maladroit et pas forcément bien réalisé qui empêche le nouvel équipage de prendre tranquillement son envol malgré quelques idées intéressantes et une très bonne dernière partie. [5,75/10]
PS : C'est donc durant ma plongée dans l'univers Star Trek, et par coïncidence durant le passage à témoin entre les deux générations, que Leonard Nimoy décéda. R.I.P. il aura marqué son époque via son personnage emblématique... Long, live and prosper.