Star Trek - Sans limites par Audric Milesi

J'aime beaucoup la saga Star Trek. Ils représentent tout à fait ce que j'attend d'un blockbuster, à savoir un divertissement avant tout mais sans pour autant se révéler abrutissant et dénué d'intérêt au delà des scènes d'action. En effet, en ayant dépoussiéré la franchise en 2009, JJ Abrams avait, un peu comme Star Wars, favorisé une mise en scène dynamique et nerveuse parsemant le film de nombreuses scènes d'actions intenses au détriment de la profondeur thématique propre à la série télévisée. Un choix malin puisque la franchise a connu un véritable succès mais il est vrai que, depuis Into Darkness, le manque d'enjeux réellement forts se fait un peu sentir, d'autant plus que le second épisode et le troisième sont quasiment identiques.

Malgré tout, je suis prêt à pardonner ce manque d'originalité scénaristique pour la simple et bonne raison que je me suis attaché à ces personnages. L'équipage qui compose l'U.S.S Entreprise, du moins son noyau fort, possède une véritable alchimie, Chris Pine est excellent, Karl Urban, Zachary Quinto et Zoé Saldana se posent non pas seulement en seconds couteaux mais en compères de choix avec lesquels le personnage du capitaine Kirk prend ses décisions et vient toujours à bout (de manière totalement exagérée bien entendu) des épreuves.

Et je crois que c'est véritablement ce qui fait la force de ces films. Ils construisent une mythologie, font évoluer des personnages au sein d'épreuves qui ne sont pas forcément incroyables en elles mêmes mais trouvent une cohérence au sein de la saga. Je vois donc cette trilogie Star Trek comme une saga à l'ancienne, typique des blockbusters des années 80. La saga connait une logique dans la direction artistique qui se retrouve dans la mise en scène planante et le thème musical si entraînant. On est pas dans une logique de suite à tout prix où chaque épisode tease le suivant comme le font les films de Super-Héros mais où l'on prend réellement plaisir à suivre nos héros le temps d'un film qui se suffit à lui même pour se battre contre je ne sais quel ennemi, je ne sais où, mais par dessus tout ensembles (la multitude de races qui compose l'U.S.S Entreprise est un modèle de communautarisme), et c'est là que le film trouve son message politique.

C'est beau, c'est visuel, c'est grandiose, ça fou la tête dans les étoiles. Bref, sans être au niveau du premier, ce Star Trek : Sans limites se révèle le meilleur film de l'été.

A voir.