De l'Ascension naîtra la Chute

Ouille... Moi qui nourrissais le secret espoir que ce « dernier » épisode parviendrait à terminer sur une note positive, et ce malgré des critiques pour le moins mitigées... Que voulez-vous : c'est « Star Wars », je suis presque obligé d'y croire à chaque fois. D'ailleurs, dans la première partie, il y avait presque de quoi être rassuré : même si j'avais été très déçu par le boulot de J.J. Abrams pour « Le Réveil de la Force », j'avais l'impression que ce deuxième essai pourrait être le bon, celui-ci parvenant un minimum à s'affranchir de la saga originelle pour offrir quelques situations inédites, différentes de ce que nous avions pu voir auparavant.

Cela a beau rester dans un esprit Disney parfois pesant, où la présumée noirceur se retrouve souvent évaporée

on a envie de savoir comment les événements vont évoluer, malgré cet affrontement Rey - Kylo Ren de plus en plus pesant et répétitif me concernant, y compris dans leurs dialogues. Seulement, il y a surtout ce dernier tiers et là, nous ne sommes pas loin de virer au drame.

Franchement, les Bisounours ne sont pas loin. Pas une goutte de sang,

qui, certes, envoie du lourd visuellement, mais nous plonge dans un univers proche de « Game of Thrones » n'ayant vraiment plus grand-chose avec celui imaginé par George Lucas il y a 43 ans.

Et je ne parle même pas de ce dénouement aussi facile que décevant

Après, cela reste « Star Wars » : niveau décors, effets spéciaux, vaisseaux, univers galactique, même lissé par le numérique, ça ne laisse pas indifférent, avec une poignée de nouveaux venus corrects (je pense notamment au Général Enric Pryde, interprété par le toujours impeccable Richard E. Grant) ou cette musique légendaire, dont, décidément, je ne me lasserais jamais.

Je n'en dirais pas autant du choix d'avoir voulu faire ici de Rey, jusqu'alors l'une des protagonistes les plus séduisantes de cette nouvelle trilogie, le véritable moteur et point central de l'intrigue, tant elle est ici très en-deçà de ses précédentes apparitions, prestation de Daisy Ridley comprise. Quoi qu'il en soit, même avec Taika Waititi aux manettes, l'avenir artistique de la saga semble bien sombre, et ce n'est pas cette « Ascension de Skywalker », véritable maillon faible d'une nouvelle trilogie qui n'avait pourtant pas mis la barre très haut, qui me rendra optimiste. L'époque des épisodes IV, V et VI semble lointaine, très lointaine...