je peux avoir un café avec les magazines ?
Le pitch de Starbuck (un quadra apprend que suite à des dons de sperme répétés, il a désormais 533 enfants biologiques, dont 142 veulent connaître son identité en allant jusqu'au procès s'il le faut) et sa bande-annonce laissaient supposer une franche rigolade. En réalité, on est surpris par l'attendrissement qui naît de certaines situations. Plutôt qu'en faire une comédie grivoise sur un mec un peu maladroit qui s'est masturbé plus de 600 fois contre un peu d'argent, on a droit à une réflexion sur la paternité tout au long du film.
Il n'y a donc pas de gros gags qui tâchent, mais une série de situations comiques plaisantes. Si la fin est attendue et immanquable, elle l'est à la manière de celle d'un conte de fées, en prenant un cheminement élégant.
Au final, Starbuck est un feel-good movie qui traite avec une certaine maturité d'un sujet improbable.
Graphiquement discutable par moment (les scènes de boucherie en particulier où les couleurs donnent l'impression que la viande est faisandée), cette imperfection est compensée par des répliques-choc omniprésentes.
Cerise sur le gâteau pour les amateurs de clins d'oeil du ciné québecois, Patrick Huard retrouve parmi ses "enfants" Sarah-Jeanne Labrosse qui campait déjà sa fille dans Bon Cop, Bad Cop.