« You know you sort of glitter sometimes. » TRISTAN THORNE

Différents studios hollywoodiens contactent Matthew Vaughn après son premier film, le film de gangster britannique Layer Cake. La 20th Century Fox lui propose de clore la trilogie X-Men de Bryan Singer, ce que Vaughn refuse. Il pense qu’il n’a pas encore les épaules assez solides. Cependant il va accepter l’offre de Paramount pour faire un autre film de commande.

On lui propose d’adapter Stardust, roman fantastique de 1999 de Neil Gaiman. Son premier film était déjà une adaptation de roman, Matthew Vaughn a l’habitude de travailler des matériaux déjà existant. Et comme sur son premier film, Vaughn va demander à l’auteur d’écrire le scénario de l’adaptation de son bouquin. Gaiman va refuser, l’auteur est curieux de voir une autre vision de son livre.

Matthew Vaughn va collaborer avec Jane Goldman pour l’écriture du scénario. Goldman reviendra à de nombreuses reprises travailler sur les adaptations de Vaughn dans le futur. Ils auront fort à faire car le roman dépeint un univers de Dark fantasy avec de la violence et du sexe à outrance.

L’histoire est pourtant simple. Tristan Thorne, jeune épicier un peu simplet et éperdument amoureux d’une fille qui se fiche de lui est prêt à chercher une étoile pour qu’elle tombe dans ses bras. Il fonce droit vers la première étoile filante qu’il voit, l’obligeant à quitter sa bourgade anglaise et à mettre les pieds dans un univers peuplé de sorcières, princes ou licornes.

Matthew Vaughn et Jane Goldman vont faire le choix d’écarter tous les passages sombres, violents ou sexuels. Le récit qu’ils vont nous conter est féerique, fantaisiste et humoristique. Soyez prévenu, il faut aimer l’humour british. Ça peut être perturbant de voir cet humour associé à de la fantaisie.

La plupart du temps l’humour fonctionne, il m’arrache quelques sourires, mais on se retrouve souvent dans des situations burlesque qui peut en rebuter certains.

Stardust sort en 2007 et se décompose en trois aventures qui vont se mêler et s’entremêler.

Tout d’abord on suit Tristan Thorne, comme dit plus haut, incarné par le jeune Charlie Cox. On suivra son aventure avec Claire Danes dans le rôle de l’étoile. C’est ni plus ni moins une quête amoureuse. Le couple est sympathique, surtout dans leur interaction avec les autres personnages, une fois seul, ils sont beaucoup moins intéressant.

Dans la deuxième aventure, la plus drôle, on est plongé dans la succession du Roi de Stormhold. Les fils du Roi doivent s’entretuer pour obtenir la succession. Le septième fils, Mark Strong qui est présenté comme un antagoniste se fera un plaisir d’assassiner ses frères un à un. Le sujet est fort, mais le traitement est léger. Il prêtera à rire.

Il ne faut pas s’y tromper, le réel antagoniste c’est Michelle Pfeiffer, la sorcière issue d’une fratrie de trois sorcières. Elles veulent récupérer l’étoile pour retrouver leur jeunesse. La splendide Pfeiffer va jouer de son image et mettre en avant les magnifiques maquillages et costumes des équipes techniques.

Les trois aventures vont se conclure dans le bouquet final mêlant toujours la fantaisie à l’humour british, un final beaucoup mieux exploiter que dans le roman original.

Le casting secondaire est crédible, on reconnaît notamment Sienna Miller, Jason Flemyng et Dexter Fletcher qui étaient déjà dans Layer Cake, le premier film de Matthew Vaughn.

Celui qui choc le plus, celui qui fait le plus rire, le meilleur personnage de ce film c’est cette tantouse de pirate (citation du film, on se calme), capitaine d’un bateau volant capturant des éclairs. C’est un Robert De Niro complètement à contre emploie et complètement délirant qui se fait plaisir dans cette interprétation.

Et à la narration on reconnaît Monsieur Gandalf, Monsieur Magnéto, Sir Ian McKellen.

La musique de Ilan Eshkeri, qui était déjà à l’œuvre sur Layer Cake, retranscrit parfaitement le ton et l’ambiance du film. Un univers de fantaisie léger, gentillet et drôle à l’image du jeune Henry Cavill en grand benêt blond, bien loin de ses rôles actuels comme Superman ou Geralt de Riv.

Stardust est sorti en 2007, malheureusement trop tard pour que ce film de fantaisie devienne culte pour moi, parce que je considère Stardust comme un très bon film pour enfant commençant la fantaisie. Une bonne porte d’entrée vers Le Seigneur des Anneaux et autre joyeusetés fantaisiste. Il reste une œuvre à voir.

StevenBen
6
Écrit par

Créée

le 3 janv. 2024

Critique lue 50 fois

Steven Benard

Écrit par

Critique lue 50 fois

D'autres avis sur Stardust - Le Mystère de l'Étoile

Stardust - Le Mystère de l'Étoile
Lellfee
10

* Le trésor jeté aux loups *

A mes yeux, ce film est un vrai petit trésor. L'histoire est originale, fantastique. Il est question d'un amour naissant entre une étoile et Tristan. Cette oeuvre a le don de me fasciner totalement,...

le 10 mars 2011

27 j'aime

1

Stardust - Le Mystère de l'Étoile
LeTigre
8

Du fantasy dans un milieu victorien.

En adoptant le roman Stardust écrit par Neil Gaiman, le réalisateur Matthew Vaughn signe une œuvre cinématographique exemplaire et renouvelant grandement le genre fantasy...

le 13 déc. 2017

22 j'aime

14

Stardust - Le Mystère de l'Étoile
real_folk_blues
1

Stardust: La misère de la toile

Il me semblait avoir gardé de plutôt bons souvenirs de cette adaptation de Gaiman. Je me rappelle l'avoir vue au ciné à l'époque et avoir passé un bon moment. Et puis hier soir Gulli a tout foutu en...

le 30 nov. 2011

22 j'aime

8

Du même critique

L'Initiation - Dragon Ball, tome 3
StevenBen
7

« Si tu veux un conseil, n’utilise pas toute ta force… » SANGOKU

Comme la majorité des jeunes français, j’ai connu Dragon Ball le 02 mars 1988 sur TF1, dans le Club Dorothée. J’étais loin de me douter que ce dessin animé était l’adaptation d’une bande dessinée,...

le 18 oct. 2022

2 j'aime

3

Kaméhaméha - Dragon Ball, tome 2
StevenBen
7

« Il m’avait dit de ne pas la regarder mais je l’ai fait quand même ! » SANGOKU 

Comme la majorité des jeunes français, j’ai connu Dragon Ball le 02 mars 1988 sur TF1, dans le Club Dorothée. J’étais loin de me douter que ce dessin animé était l’adaptation d’une bande dessinée,...

le 17 oct. 2022

2 j'aime

3