Un réalisateur d’une grande renommée perd foi en l’humour suite à une rupture amoureuse. Convaincu par ses agents, celui-ci va passer quelques jours dans un festival de campagne dédié à ses films où il va alors prendre du temps pour réfléchir, à l’amour, au sens de la vie et à la fin.
À son habitude, Woody Allen se met en scène, lui et son esprit. Pendant 1h20, nous sommes enfermés dans sa tête, où il est hanté par des brides de son passé : son ex, son enfance, mais aussi de brides de son imagination : des fantômes, de la magie, une discussion avec des extraterrestres mais aussi des scènes de films.
En effet l’oeuvre entreprend l’expérience de nous montrer l’évolution d’un homme qui réfléchit sur le sens de la vie. Hors, ses pensées se révèlent être celles d’un homme inquiet. En effet alors que sa réflexion avance, les visions du personnage deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus farfelues. « Stardust Memories » est avant tout l’histoire d’un cerveau qui s’embrouille, s’emmêle.
Malgré l’humour constant du film, cela ne l’empêche pas d’être une oeuvre profondément pessimiste, inquiète et soucieuse. Et s’il n’y avait qu’un seul « vrai » amour dans la vie ? Et si, une fois cet amour termine, la vie perdait de son sens devenant alors vaine ? Ici, c’est l’histoire des humains, qui ne semble ne pas savoir abandonner, laisser partir, et qui préfèrent se laisser voiler la face, toujours à la recherche de subterfuges, de similis. Se rattachant à des évocations de souvenirs.
Le film se montre être un dédale de réflexions, lors de ses divers pistes parsemées dans des scènes étranges mais fascinantes. Qui mènent vers une fin heureuse absurde, amère et fausse. Pourtant à l’intérieur du mensonge que se créer le réalisateur se trouve une certaine beauté. Malgré la mort totale du véritable amour, la fin du film reste belle et triste à la fois, comme de la poussière d’étoile, qui, emportée par la brise, s’envole au loin…