Critique de Stoker

Pour un réalisateur encore méconnu, voilà un film qui devrait le propulser sur le devant de la scène hollywoodienne. L'ambiance est électrique, voire dérangeante par certains moments. C'est une heure trente-huit de thriller haletant, où la force mentale d'India rencontre la psychologie subtile de son oncle, et l'attirance de sa mère envers celui-ci. La bande originale est bien travaillée, le jeu des acteurs également et il en est de même pour les faux-raccords, inexistants. De plus, on peut souligner le montage, avec beaucoup de clins d’œil et de références à d'autres passages du film.
Concernant l'intrigue, peu originale certes mais bien interprétée, on ne comprend (évidemment) certains passages du film qu'à la fin : pourquoi les boules de granit sont disposées ainsi dans le jardin, pourquoi Charles est devenu psychopathe, etc. Néanmoins, il a réussi son coup en faisant d'India une meurtrière. On comprend qu'il joue un rôle de mentor dans l'éducation (sexuelle comme en témoigne la scène de la baignoire...) psychologique de la jeune fille. Elle ne le dénoncera jamais pour ses crimes commis envers la gouvernante, la tante, puis finalement sa mère, mais le tuera de ses propres mains, ce qui constituera son premier crime.
Seul hic proposé dans cette critique : on annonçait un thriller érotique (avec Nicole Kidman c'était un film de choix) et finalement il n'en est rien.