En 1970, Rodríguez sort l’album « Cold Fact », suivi de près par « Coming from Reality » en 1971. Les deux œuvres seront des flops aux États-Unis et Rodríguez repart dans l’ombre aussi vite, alors qu’il était de l’avis de ses producteurs l’un des artistes les plus talentueux de sa génération, de l’étoffe d’un Bob Dylan. Mais nul n’est prophète en son pays, et c’est en Afrique du Sud qu’il va connaître le succès, mais sans le savoir pour autant, ses chansons trouvant écho dans la lutte contre l’apartheid. Mais qui est Rodríguez et qu’est-il devenu ? On raconte qu’il se serait donné la mort lors d’un concert. Et si Rodríguez était en fait une véritable légende vivante ?
« Sugar Man » est un documentaire incroyable, prenant la forme d’une enquête frustrante au début, reculant le moment de sa révélation jusqu’à la dernière seconde pour mieux nous saisir et faire grimper l’émotion par la suite, celle de voir un destin s’accomplir et un homme simple réapparaître, droit dans ses bottes et en paix avec sa vie, un homme qui a donné au monde sa musique, ni plus ni moins.
Rodríguez, la classe américaine.