Suicidal Squid...

Suicide squad, un film que j'attendais avec impatience. Dans l'affrontement des studios Marvel vs DC, déjà bien entamé depuis BvS, DC abat ici une de ses plus grosses cartes avant Justice League. Je dirais même un atout, puisque que contrairement aux différents Marvel adaptés jusqu'alors, Suicide squad se démarque généreusement en nous présentant une équipe de 'Vilains heros' à la manière des douze salopards, une équipe de choc composée de repris de justice ayant chacun des facultés hors du commun.

Là où avait réussi Watchmen, Xmen ou même Avengers, c'est à dire la mise en place d'une équipe de super-héros face à un défi commun, Suicide squad se révèle plutôt brouillon, voire parfois désintéressé des enjeux principaux. Le film débute avec une énumération des personnages convenue, qui au lieu de nous immerger de suite dans une intrigue, opte pour un passage en revue formel, au point même d'introduire des fiches descriptives. La 'méchante de service' du nom d' Enchanteress est assez mal introduite dans l'histoire sans jamais paraitre réellement menaçante avec ses gesticulations étranges. Il aurait fallu sans doute, s'attarder davantage sur son background, celui-ci étant noyé dans une multitude de flashbacks. Le film oscille également entre deux tons, du Dark knight de Nolan qui veut ancrer les super héros et super vilains dans la réalité, au méta-humain "Man of steel" qui remet en question la causalité de la vie si fragile sur terre, Suicide squad cherche ses marques mais s'appuie sur les deux à la fois, provoquant par moment l'incompréhension du spectateur, quand un personnage aux pouvoirs quasi divins se retrouve face à une femme munie d'une simple batte de baseball, mais cela est propre à l'univers DC comics.

Alors pourquoi 6/10 ? Simplement l'atmosphère du film très bien rendue, l'univers graphique trés texturé et coloré, les apparitions surprises de notre "Bâtounet" préféré, Les mimiques du Joker qui cabotine de manière magistrale, à la fois inquiétant, charmeur et terriblement cruel, les séquences de bravoures où Deadshot nous dévoile tout son potentiel armes en main. Alors si la construction du film est désastreuse voire chaotique par moment, à essayer d' installer un nombre important de backgrounds parfois par des flashbacks en plein milieu de l'action, tous ces personnages sont malgré tout attrayants et terriblement attachants dans leur démesure. C'est comme si nous étions au cirque, assistant à une succession de numéros. Le vrai bémol, c'est de ne pas assez voir le Joker, chacune de ses apparitions est un régal, probablement la meilleure interprétation depuis feu Heath Ledger. Un film très prometteur pour la suite, avec une mention spéciale pour Harley Quinn, dont chaque réplique ou cabriole est désopilante, mais qui laisse un peu sur notre faim. Et comme à l'accoutumée (chez Marvel et maintenant DC aussi) une surprise à la fin, avec l'introduction de Justice League !