Il y a de ces films dont l'objectif n'est pas de raconter une histoire, mais de capter un moment L'estate adosso est de cette trempe.
L'Histoire de deux adolescent italien, Maria et Marco, partant vivre un été a San Francisco, et se liant d'amitié avec le couple qui les héberge Matt et Paul.
Une histoire simple qui sert de prétexte pour illustrer l'effet que peuvent avoir les individus les uns sur les autres, comment les rencontres peuvent nous changer.
Commençons par le simple et l'évident.
Le film est servis par une réalisation classique, qui brille par moments par des plan séquences intéressant jonglant habilement d'un personnage à l'autre.
Mais celui-ci excelle surtout par l’atmosphère qu'il a su créer, celle d'un été trop beau pour être vrai. On est les témoins de l'épanouissement de Maria et Marco, des amours non partagés, des déceptions, des cicatrices du passés de Paul et Matt, de la question existentielle 'What the fuck i'm doing with my life'. Touts ces éléments habilement dosés, autant racontés par le scénario que par l'ambiance qui se dégage tout au long du film.
Certains reprochons ce coté idyllique, trop parfait, trop beau pour être vrai comme étant de la masturbation intellectuelle pour plaire aux bobos qui voudraient vivre ce genre de moment. Mais ces moments nous sont racontés par Marco, il à lui-même idéalisé cet été comme nous idéalisons tous ses moments idyllique, souvenir falsifié par la simplicité et l'intensité du bonheur ressentie.
Le film m'a plongés dans une profonde mélancolie, repensant au peu de moment figé dans ma mémoire, ces moments ou comme le dit marco : "days fly by when you stop counting ". Repensant aux individus qui ont forgé ces moment de bonheur éphémères et qu'on ne reverra jamais. L'estate adosso par une alchimie que je ne comprends pas encore complètement, réussi à captuer l'essence d'un fragment de vie, d'un sentiment. Et ça mérite son coup de cœur