Summertime est un film d'une grande sincérité.
Les acteurs sont d'un naturel rare et les relations entre les personnages sont vraiment très bien rendues.
la seule chose qui craint dans ce métrage est la traduction de son titre. Pourquoi traduit-on The dynamiter par Summertime ?
Quoiqu'il en soit, ce n'est pas un énième film social plombant. L'oeuvre est riche. Les acteurs et les paysages y sont pour beaucoup. Je doute qu'ils fassent carrière, ils n'ont pas "la gueule" mais les émotions qu'ils font passer est palpable et digne des plus grands.
Le premier long métrage de Matthew Gordon, réalisateur issu du documentaire, est une production modeste, une chronique a priori banale mais son authenticité (quasi documentaire justement) et sa sincérité en fait toute la valeur.
Le jeune Robbie est un ado en perdition. Il cache à tout le monde que sa mère les a abandonnés lui et son petit frère. Il a donc en charge son éducation et sa grand mère vieille femme au grand coeur mais grabataire.
Les vacances d'été vont être un moment crucial dans sa vie, un adieu à l'enfance, un passage vers une autre vie.
On se retrouve dans l'Amérique profonde, celle de Mark Twain et certains Hemingway mais aucun regard condescendant ou malveillant.
Thérapie par l'écrit : Pour tenter de sortir cet adolescent du marasme social dans lequel il évolue (larcins, solitude...) le CPE décide de lui donner une chance de s'amender en lui imposant une introspection pendant la période estivale. S'il veut pouvoir espérer démarrer son second cycle d'études dans de bonnes conditions, sans étiquette discriminante, il doit rédiger une dissertation. Ce travail l'aidera à questionner sa vie, s'interroger sur ses priorités et lui permettra de prendre des décisions difficiles. Arriver à faire des choix quand on est un enfant vivant sans repères n'est pas chose facile. Les modèles choisis ne sont pas forcément les bons mais comment s'en défaire ou le réaliser.